En visite dans les Ardennes ce jeudi 19 janvier, le président de la République François Hollande a accepté de répondre au neveu de Vincent Lambert, par l'intermédiaire de nos confrères de France Bleu Champagne-Ardenne. François Lambert avait écrit au Président de la République vendredi dernier.
"Je comprends sa démarche", a décaré François Hollande en visite dans les Ardennes ce jeudi 19 janvier et interrogé par nos confrères de France Bleu Champagne-Ardenne. "Nous avons fait voter une loi [sur la fin de vie]) et nous devons trouver les formes pour la faire appliquer. Nous savons les différends qui existent dans cette famille donc nous devons maintenant trouver une solution humaine et digne dans le cadre de la loi", a poursuivi François Hollande, tout en soulignant que "ça ne peut pas être le président de la République qui en décide".Dans un courrier, François Lambert, le neveu de Vincent, tétraplégique marnais plongé dans un état végétatif depuis 2008 au CHU de Reims, avait écrit à François Hollande vendredi dernier, 13 janvier, et demandait que les décisions de justice concernant l'arrêt des soins soient appliquées.
"Mes impressions sont contradictoires, car ses propos peuvent me faire espérer, tout comme ils peuvent rassurer les parents de Vincent dans leur impression que rien ne se passera", nous écrit aujourd'hui François Lambert.
"Mon courrier n'était rien d'autre qu'une demande de faire appliquer les décisions de justice. Il a les moyens de le faire, directement et par l'intermédiaire de sa ministre de la Santé", souligne-t-il encore. Du point de vue du neveu de Vincent Lambert, "l'apaisement [sous-entendu, pour lui, dans les propos de François Hollande, ndlr] n'est malheureusement pas une option. Les parents de Vincent ont d'ailleurs bien compris qu'ils n'avaient aucun intérêt à ce que le climat s'apaise (cf. les récentes plaintes au pénal contre les médecins et contre Rachel, la démission de Daniéla Simon, [médecin au CHU de Reims, ndlr]..."
Et François Lambert de conclure : "le seul objectif atteignable de mon point de vue est la sauvegarde de la dignité de Vincent, telle qu'il la voyait pour lui-même. Vouloir plus revient à ne rien avoir, si ce n'est la continuité d'un cercle vicieux".