Affaire Lambert : le CHU de Reims ne prononce pas l'arrêt des soins

Le sort de Vincent Lambert n'est toujours pas scellé. L'équipe médicale ne prononce pas l'arrêt des soins. Dans un communiqué, le CHU de Reims regrette le manque de sérénité autour de cette affaire. Des menaces d'enlèvements sont évoquées.

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ARTICLE ACTUALISE A 18H04

Alors que la décision d'arrêter les soins était attendue, l'équipe médicale a finalement refusé de se prononcer. La mise en place "d'une protection globale" est évoquée en raison de pressions extérieures.

A la sortie de l'hôpital, la femme de Vincent Lambert a déclaré en pleurs : "Je suis dans l'incompréhension totale. La cour européenne et le Conseil d'État s'étaient prononcés, et j'espérais la fin de ce parcours judiciaire".

De leurs côtés, les parents de Vincent Lambert parlent de "soulagement" après l'annonce de cette décision.

Toutes les réactions de la famille sont à retrouver ici.

Le procureur de la République saisi

Une question juridique se pose quant à l'identité du représentant légal. Le procureur de la République est saisi. Depuis l'accident de Vincent Lambert, Rachel, son épouse est son référent matrimonial et patrimonial et l'interlocutrice privilégiée des médecins pour les différentes décisions d'arrêt des soins. Toutefois, elle n'est pas son référent légal. Vincent Lambert n'a en effet pas de tuteur légal. "Les médecins du CHU vont demander au procureur de Reims de nommer un référent, qui ne peut être qu'extérieur à la famille au vu du contexte très conflictuel", selon le neveu François Lambert.


Manque de sérénité selon le CHU

Dans un communiqué de presse, le CHU de Reims précise que l'état de santé de l'homme de 40 ans n'a pas évolué: la nouvelle "évaluation de Vincent Lambert a conduit à constater que la situation clinique était comparable à celle qui avait été rapportée par les experts mandatés par le Conseil d’Etat."

On apprend aussi que les tensions autour de cette affaire ne permettent pas d'avancée: " Les conditions de sérénité et de sécurité nécessaires à la poursuite de cette procédure, tant pour Vincent Lambert que pour l’équipe soignante, ne sont pas réunies. En conséquence, le médecin en charge de Vincent Lambert a décidé de suspendre la procédure collégiale placée sous sa responsabilité. Les conditions d’un échange serein doivent absolument être rétablies dans l’intérêt de Vincent Lambert et de son accompagnement."


Menaces d'enlèvement

Des tentatives d'enlèvement sont évoquées, visant à la fois Vincent Lambert et l'équipe médicale. 

La réaction d'Eric Kariger

Dans un communiqué, le docteur Eric Kariger, l'ancien chef du service de soins palliatifs du CHU de Reims, qui a suivi Vincent Lambert, dit respecter "le Docteur SIMON qui fait de son mieux dans ce contexte particulièrement hostile. Mes pensées vont à mon ancienne équipe, à Vincent LAMBERT, son épouse et les membres de sa famille qui tentent de faire respecter sa personnalité et ses volontés."

Marisol Touraine soutient l'équipe médicale

Sans se prononcer sur le fond de l'affaire, la ministre de la Santé Marisol Touraine a, quant à elle, apporté "tout son soutien à l'équipe soignante de Vincent Lambert", dans une déclaration écrite transmise à l'AFP. "L'équipe soignante n'a pas pris cette décision parce qu'elle refuse d'arrêter le traitement de Vincent Lambert (...). Mais parce qu'elle considère que les conditions de sécurité et de sérénité nécessaires pour mettre en œuvre ce type de décision ne sont pas réunies", a-t-elle assuré.

Un rassemblement en début d'après-midi

En début d'après-midi, des membres du comité de soutien à Vincent Lambert ont applaudi l'arrivée des parents.

 

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