Un corps "très abîmé" qui pourrait être celui de l'étudiante Sophie Le Tan, introuvable depuis septembre 2018 et que Jean-Marc Reiser est suspecté d'avoir assassinée, a été retrouvé en forêt dans le secteur de Rosheim (Bas-Rhin), a-t-on appris ce vendredi 25 octobre 2019 auprès du parquet.
"Il y a un certain nombre d'éléments qui font penser aux enquêteurs qu'il pourrait s'agir de Sophie Le Tan", a indiqué le procureur de Saverne Philippe Vannier, précisant qu'il s'agissait encore d'une "hypothèse de travail".
Dans un communiqué, le procureur a ainsi souligné que "la plus grande prudence était requise dans l'attente du résultat d'investigations complémentaires".
Ces "restes humains", retrouvés par un gendarme qui se promenait en forêt et n'était pas en service, ne sont "pas identifiés" et des "investigations sont en cours", a-t-il ajouté.
Selon le procureur, des "échantillons" ont été prélevés vendredi matin lors d'une autopsie.
"On saura au plus tôt en début de semaine prochaine" s'il s'agit de l'étudiante, a-t-il poursuivi, relevant le "délais d'analyse incompressible".
Sophie Le Tan n'a plus donné signe de vie depuis le 7 septembre 2018
Sophie Le Tan n'a plus donné signe de vie depuis le 7 septembre 2018, le jour même de son 20e anniversaire, alors qu'elle allait visiter seule un appartement à Schiltigheim, commune limitrophe de Strasbourg.Jean-Marc Reiser, qui avait posté l'annonce immobilière, a été arrêté quelques jours plus tard. Déjà condamné pour viols et acquitté au bénéfice du doute pour la disparition d'une jeune femme dans les années 1980, il a été mis en examen pour assassinat, enlèvement et séquestration.
En dépit de traces du sang de Sophie Le Tan retrouvées chez lui, le suspect a réaffirmé, lors d'une audition devant la juge d'instruction le 5 octobre 2019, être innocent. Il affirme qu'il aurait soigné la jeune femme blessée à la main, avant qu'elle ne quitte son domicile.
Le parquet de Saverne a ouvert une enquête en recherche des causes de la mort confiée conjointement à la direction interrégionale de la police judiciaire de Strasbourg et à la section de recherches de la gendarmerie de Strasbourg.
Avec l'AFP.