La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Colmar a rejeté jeudi 17 octobre la requête en nullité introduite par les avocats de Jean-Marc Reiser, principal suspect dans la dispariton de l’étudiante Sophie Le Tan.
Les preuves qui accusent Jean-Marc Reiser dans l'affaire Sophie Le Tan resteront dans le dossier de l'instruction. C'est ce qu'a décidé la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Colmar jeudi 17 octobre. "La famille est très satisfaite de cette décision et nous souhaitons que les opérations de diversion de Jean-Marc Reiser cessent", a précisé Gérard Welzer, avocat de la famille de Sophie Le Tan.
Après la disparition de la jeune étudiante en septembre 2018, une perquisition avait eu lieu dans l'appartement et la cave de Jean-Marc Reiser. Des prélèvements avaient eu lieu, notamment sur une scie, un couvercle de lave-linge et un morceau de linoleum : sur ces trois objets au moins, l'ADN de Sophie Le Tan avait pu être identifié.
Selon Pierre Giuriato, l'un des deux avocats de Jean-Marc Reiser, l'expert judiciaire nommé par le juge d'instruction devait faire des prélèvements dans l'appartement et la cave de son client, mais pas de saisies d'objets. Il avait donc déposé plusieurs demandes de nullité pour que les objets saisis soient retirés du dossier.
Gérard Welzer est satisfait du rejet de ces demandes de nullité. "La cour d'appel a rendu une décision très complète et motivée de 17 pages", explique-t-il. Une décision très claire de la cour. Jean-Marc Reiser a 5 jours pour porter un pourvoi en cassation.
Sophie Le tan, étudiante de 20 ans, a disparu le 7 septembre 2018, après avoir visité un appartement à Schiltigheim, loué par Jean-Marc Reiser, 59 ans. Principal suspect dans cette affaire, il a été mis en examen en septembre 2018. Il a toujours nié son implication dans la disparition de la jeune fille.