Selon un sondage IFOP, 60% des Alsaciens et Mosellans veulent le maintien du droit local, 37 % d'entre eux demandent qu'il évolue.
Les personnes interrogées par l'institut de sondage IPOF, début mai 2024, sont largement favorables au droit local alsacien-mosellan (60%) et souhaitent qu'il continue d'exister.
Ils sont même 37% à demander son évolution et qu'il puisse s'appliquer à de nouveaux domaines, comme l'enseignement bilingue, la coopération transfrontalière, l'organisation des collectivités territoriales.
L'opinion positive vaut pour tous les domaines du droit local mentionnés, comme le régime d'assurance maladie (98%), le Concordat (90%), les règles de fermeture des magasins le dimanche (73%).
En revanche, le nombre de personnes déclarant connaître l'existence du droit local a chuté entre le sondage de 2005 (87%) et celui de ce mois de mai 2024 (70%).
Cette spécificité du droit reste plutôt appréciée par les citoyens qui en bénéficient. "Seule une faible minorité demande la suppression de ce droit" selon le sondage ils sont 3%.
Les "contres" sont minoritaires
"Les critiques habituellement faites au droit local (caractère dépassé, source de complication) ne recueillent que 31 à 42 % (hors «ne sait pas ») et restent donc minoritaires." précise encore le rapport. Même si certains y voient un inconvénient dans quelques domaines d'application, où il peut être source de complications.
Par contre la majorité de la population concernée "reconnaît massivement la qualité d'élément important de l'identité locale, de constituer une adaptation utile aux caractéristiques locales et un instrument de développement de l'Alsace et de la Moselle (entre 88 et 93 %)". Sur ce point les avis sont restés les mêmes depuis 2005.
Ceux qui soutiennent le moins droit local sont les jeunes de moins de 35 ans, les chômeurs, les artisans et commerçants.