Après la mise en examen de Systra ce lundi, c'est au tour de la SNCF d'être mise en examen dans le cadre de l'enquête menée sur le déraillement de la rame d'essai du TGV Est. Survenu le 14 novembre 2015, ce drame avait fait 11 morts et 42 victimes.
La SNCF a été à son tour mise en examen pour "blessures et homicides involontaires", dans l'enquête sur le déraillement d'un TGV en Alsace en 2015 qui avait fait 11 morts et 42 blessés.
Au terme de deux jours d'audition par le juge d'instruction, le groupe ferroviaire est poursuivi comme personne morale pour "blessures et homicides involontaires par maladresse, imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité", a précisé une source judiciaire auprès de l'AFP.
Systra, la filiale de la SNCF chargée des essais ferroviaires avait été mise en examen deux jours plus tôt pour "homicide et blessures involontaires par maladresse, imprudence, négligence et manquement à une obligation de sécurité".
Interrogé par nos confrères de France Bleu Alsace, Maître Claude Lienhardt, avocat des familles des victimes parle d'un soulagement.
Cette mise en examen est un soulagement mais c'est le début d'une nouvelle phase judiciaire
Depuis deux ans, les juges d'instruction du pôle Accidents collectifs s'attachent à rechercher les responsabilités pénales. Trois personnes ont déjà été mises en examen en octobre 2016: deux employés de la SNCF et un salarié de Systra.
Les familles dans l'attente
Lydie Journot-Marchand, la veuve d'un cheminot attend "la vérité et la justice". Depuis la mort de son mari, elle déplore le silence et le peu d'information autour de ce dossier.La SNCF a d'ores et déjà fait savoir qu'elle n'apporterait pour l'heure aucun commentaire.