L'affaire Naomi Musenga relancée après les conclusions d'une contre-expertise ce lundi 22 novembre 2021. Selon le rapport de trois experts lillois, son décès serait lié à l’évolution dramatique d’un état de choc abdominal et non à une intoxication au paracétamol.
Rebondissement dans l'affaire Naomi Musenga ce lundi 22 novembre 2021. Une contre-expertise médicale souhaitée par la famille donne un nouvel éclairage sur la mort de la jeune femme.
Selon le rapport des trois experts lillois, son décès serait liée à l’évolution dramatique d’un état de choc abdominal et non à une intoxication au paracétamol. Naomi Musenga est décédée le 29 décembre 2017 au Nouvel hôpital civil (NHC) de Strasbourg.
C'est une victoire pour la famille. "On s'est battus pendant quatre ans pour qu'on arrête de dire que ma sœur a voulu se tuer elle-même en prenant du paracétamol. On a voulu rendre la victime elle-même coupable. C'est injuste. On a eu l''impression de ne pas avoir été écouté pendant toutes ces années. Et le combat commence maintenant" assène Louange Musenga, l'une des sœurs de Naomi.
Le professeur Christian Marescaux, l'ancien chef de l'unité neuro-vasculaire aux hôpitaux universitaires de Strasbourg, explique l'importance de ce rapport pour l'avancée médicale. "Depuis quatre ans, personne n'a réfléchi à la vraie maladie qui a tué Naomi. Comment voulez-vous que cette maladie qui reste inconnue soit mieux prise en charge ? La réflexion médicale a été écrasée par un faux diagnostic".
En 2018, il avait déjà donné une conférence de presse pour réfuter la thèse de l'intoxication au paracétamol. Il milite désormais pour la mise en place d'une filière d'urgence pour mieux gérer les problèmes abdominaux d'origine vasculaire à l'avenir.
La jeune strasbourgeoise de 22 ans avait appelé le SAMU qui s'était moquée d'elle. Elle expliquait qu'elle ressentait de fortes douleurs au ventre. Lorsque les secouristes étaient arrivés chez elle, elle était toujours consciente, mais son état s'est dégradée rapidement. Elle a fait un arrêt cardiaque à l'hôpital, avant d'être transférée au service de réanimation où elle est décédée.