Rund Um. Parmi les professions qui recrutent, voici les paysagistes. 1000 postes sont à pourvoir dans le Grand Est. Depuis le premier confinement, les carnets de commandes des professionnels sont archi pleins. Particuliers et entreprises souhaitent embellir leur environnement. Mais du fait du manque de main d'oeuvre, les délais d'attente se rallongent. Au grand dam des professionnels de la branche.
Jacky Wolff est paysagiste à Hoerdt. Il est à la tête d'une entreprise de 30 salariés. Il est également vice-président de l'Unep, l'Union nationale des entreprises du paysage. C'est ce syndicat qui apporte aujourd'hui les chiffres qui posent clairement le problème. Le secteur du paysage est en plein boom. Il a permis la création de 1100 emplois dans le Grand Est depuis le début de la pandémie, c'est-à-dire une croissance de 22 % des effectifs. A 65 ans aujourd'hui, Jacky Wolff n'a jamais connu une croissance de cet ordre depuis la création de la société familiale basée à Hoerdt.
"Le problème, c'est qu'on ne trouve pas de main d'oeuvre.1000 postes sont vacants à l'heure actuelle dans le Grand Est. Des personnes sont formées chaque année dans les lycées agricoles de la région comme le lycée agricole d'Obernai. Mais très vite, un certain nombre d'entre elles quittent le métier", constate ce professionnel. Paysagiste, ça a l'air attractif comme métier. On travaille dehors, il fait beau, on est libre. Mais parfois, il fait froid, il pleut, et la terre est basse. Un paysagiste doit aimer travailler dans ces conditions. Nous faisons un métier de passion!".
Comme dans beaucoup d'autres secteurs d'activité, les paysagistes doivent s'adapter. Ils planifient leurs chantiers des mois à l'avance en espérant pouvoir compter sur l'indulgence de leurs clients. Aujourd'hui les délais d'attente vont de 6 mois à un an.