Les généralistes alsaciens se mobilisent pour que chaque dose de vaccins trouve preneur et éviter le gâchis, rationaliser aussi les distributions de doses pour qu'il y ait adéquation entre l'offre et la demande. Ils viennent de lancer une plate-forme numérique.
Pour l'heure, selon la plate-forme CovidTracker, 18% d'Alsaciens ont reçu au moins une première dose de vaccin. Quels qu'ils soient. Gouvernements et soignants aimeraient évidemment accélérer la cadence et ne pas gâcher de doses. Certains généralistes de la région se plaignent en effet de devoir jeter des doses d'AstraZeneca, faute de volontaires.
Justement, les médecins généralistes alsaciens viennent de proposer à l'Agence régionale de santé (ARS) Grand Est une plate-forme numérique pour que les praticiens, pharmaciens et médecins, se mettent en relation. "C'est un outil de distribution des vaccins, précise Claude Bronner, président du syndicat Union généraliste. Actuellement par exemple, certains praticiens peinent à caser des doses d'AstraZeneca alors que d'autres en manquent pour des patients volontaires. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on n'est pas foutu de mettre en rapport le patient et le vaccin!, peste le médecin généraliste strasbourgeois. Cette plate-forme est justement faite pour une meilleure coordination".
Sans compter la débrouillardise des uns et des autres sur le terrain. Françoise Halbwachs est médecin à Offendorf, dans le nord du Bas-Rhin et vaccine sa patientèle. "Nous créons des listes de 11 personnes, parce qu'il y a 11 doses par flacon et nous organisons la vaccination. A ce jour, aucune perte à déplorer! se réjouit-elle. Lors de la première session, nous avons découvert qu'il y avait bien 11 doses et non pas 10, et tout de suite, nous avons cherché et trouvé une 11ème personne à vacciner".
Des plates-formes nationales existent aussi
Des outils nationaux se mettent en place également comme ViteMaDose qui indique où trouver un lieu de vaccination près de chez soi et optimiser la prise de rendez-vous, même si tous les sites ne sont pas répertoriés. "je n'y suis pas, par exemple", précise Françoise Halbwachs. La plate-forme Covidliste, elle a été mise en place fin mars par des bénévoles et met en relation les lieux de vaccination et des prétendants à la vaccination éligibles ou non, pour ne pas gâcher de doses. Le principe est simple, on s'inscrit et on reçoit un SMS ou un mail si une dose est disponible près de chez soi, évitant ainsi aux médecins et aux pharmaciens de jeter les précieux vaccins.
Vacciné grâce à @covidliste qui m'a envoyé un SMS. Une heure après, c'était fait.
— Jean-Max Reymond (@jmreymond) April 14, 2021
Je dois avouer que j'étais initialement sceptique sur @covidliste . Mais ça marche : je viens d'avoir ma dose, et le pharmacien est content d'avoir #AucuneDosePerdue ! ??
— Bruno Piguet (@Bruno_Piguet) April 20, 2021
22 ans et vacciné grâce à @covidliste! Excellente initiative mise en place ?
— Sugsug (@roidesfourmis) April 15, 2021
L'objectif pour tous, c'est bien sûr de rationaliser et accélérer la vaccination. Sur la plate-forme CovidTracker, on peut lire que si l'on continue à ce rythme, l'ensemble de la population sera vacciné en janvier 2022. Le gouvernement, lui, espère toujours que tous les Français de plus de 18 ans qui le souhaitent soient vaccinés à la fin de l'été.
Notre objectif : vacciner tous les adultes volontaires d’ici la fin de l’été.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 25, 2021