Basée à Muttersholtz dans le Bas-Rhin, l’entreprise Mathis est spécialisée dans la conception, la fabrication et la construction de grands bâtiments en bois. C’est elle qui fabriquera, entre autres, le centre aquatique pour les prochains JO de Paris de 2024.
C’est un projet d’envergure pour l’entreprise Mathis. Basée à Muttersholtz dans le Bas-Rhin, cette société, spécialisée dans la conception de grands bâtiments en bois à base de charpentes en bois lamellé collé et ossatures bois, est en train de fabriquer le futur centre aquatique des Jeux Olympiques de Paris en 2024. Il trônera au cœur de la ville de Saint-Denis.
Une première mondiale
La pose de la première poutre en bois de ce projet d'envergure internationale a eu lieu officiellement le 15 novembre 2021 en présence du premier Ministre Jean Castex, de Roxana Maracineanu, ministre déléguée chargée des Sports, et de Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris.
Pour ce centre aquatique, Mathis a conçu une structure bois extrêmement technique, une première mondiale dans ces dimensions. Imaginez un peu : une structure avec catènes en bois lamellé collé de 90 mètres de portée (en 3 fois 30 mètres). Sa toiture ondulante en forme de vague sera dotée de 2 700 m³ de bois lamellé-collé, 3 500 m² d'ossatures bois et 363 tonnes de ferrures/connexions.
7.600 heures de conception, de calculs et de plans ont été nécessaires. La mise en œuvre de ce chantier, très technique, engage de nombreux moyens humains et matériels : 7 mois de pose avec une trentaine de charpentiers. Ce centre aquatique hors norme accueillera en particulier des épreuves de water-polo, de plongeon et de natation artistique dans le cadre des Jeux de 2024.
Des chantiers et des embauches
Outre cette réalisation hors norme, l’entreprise familiale alsacienne, vieille de 200 ans, intervient également sur le bâtiment Pulse à Saint-Denis, siège du Comité Olympique des JO, le Grand Palais Ephémère qui abritera les compétitions de lutte et d’arts martiaux, l’Arena vouée à abriter la compétition de basket. Mathis a travaillé sur un tiers des logements pour les athlètes à Saint-Ouen et Saint-Denis.
'"Notre chiffre d’affaire et notre carnet de commandes sont en forte évolution. C’est lié aussi à la demande forte de constructions en matériaux durables que l’on pousse depuis maintenant plusieurs décennies", se réjouit François Klughertz, responsable commercial pour Mathis.
Les 200 employés de l’entreprise alsacienne ne vont pas chômer ces prochains mois. Mathis envisage d’ailleurs de renforcer les équipes en recrutant. L’ensemble des chantiers réalisés dans le cadre des Jeux Olympiques permet à Mathis d’engranger l’équivalent d’un an de chiffre d’affaire.