Ces quatre Alsaciens ont participé à une course de caisses à savon à bord de leur "cigogne mobile"

Quatre amis alsaciens ont participé, ce 18 septembre, à la course Red Bull Caisse à savon de Toulouse. Plus qu'une course insolite, participer à l'évènement est un vrai parcours du combattant.

Comme souvent avec les idées saugrenues, c'est autour d'un verre entre amis qu'elles apparaissent. Stéphane, Jonathan et les deux Arnaud n'ont pas fait exception à la règle. "On a vu des vidéos de la course Red Bull Caisse de savon et on s'est dit que ce serait marrant d'y participer", explique Arnaud Denu, le benjamin de la bande (ils ont entre 27 et 40 ans). 

Si avoir une idée insolite est à la portée de tous, la mettre en œuvre de bout en bout est tout autre sujet. Et c'est encore plus vrai avec les courses de caisse à savon. 

Une caisse à savon, quézako ? 

La caisse à savon est un véhicule sans moteur qui se déplace grâce à la gravité. Elle est née aux États-Unis, en 1933. La légende veut qu'un commerçant ait utilisé les boîtes en bois dans lesquelles il stockait du savon, pour en faire une voiture non motorisée. Dédiée aux enfants, la pratique s'est rapidement popularisée et des courses de caisses à savon ont vu le jour dès le milieu des années 30. 

Près d'un siècle plus tard, les évènements sont nombreux en France et les caisses en bois laissent place à de multiples supports : la paille, l'aluminium ou encore les bidons. Dans l'hexagone, l'une des courses les plus populaires est organisée par la société autrichienne Red Bull, connue pour sa boisson énergisante et son sponsoring de sports extrêmes ou insolites. 

Croquis, lettre de motivation et contrôle technique

Pour nos quatre Alsaciens, participer à ce concours n'a pas été une promenade de santé : "Il y a eu une sélection. 49 candidatures retenues pour 1000 postulants", raconte Arnaud Denu. "On a d'abord dû trouver un concept. On s'est dit que nous allions faire un projet de cigogne qui voyage dans toute la France. On a ensuite dû écrire une lettre de motivation, puis définir les plans et réaliser un croquis du véhicule". 

En juin dernier, les quatre amis sont sélectionnés pour leur toute première tentative. "On est tous pas mal bricoleurs, donc on a créé notre "cigogne mobile" avec de l'aluminium et en y ajoutant un bretzel en contreplaqué à l'arrière." 

Et si le véhicule est prêt, il faut ensuite passer le contrôle technique de l'évènement, car le parcours est semé d'embûches. 

535 mètres de descentes et quatre obstacles "surprises"

"Notre objectif était surtout de terminer la course et que notre caisse à savon tienne jusqu'au bout", poursuit celui qui a eu le rôle de "pousseur". Car plusieurs obstacles (des tremplins notamment) ont été ajoutés sur cette piste de 535 mètres de long et de seulement quatre mètres de large. "On est allé au bout !" se félicite Arnaud Denu. 

Les résultats seront connus dans la soirée : "Mais nous ne sommes pas venus pour gagner, l'idée était de participer à cet évènement dans une ambiance bon enfant".