Cet orchestre allemand cherche une salle pour donner un concert gratuit en Alsace

L'orchestre d'accordéons de l'école de musique de Munich cherche une salle en Alsace pour y donner un concert gratuit entre le 11 et le 14 avril. Une date est déjà calée à Obernai le 12 avril, mais la Ville de Munich exige la tenue de deux concerts pour chaque déplacement à l'étranger.

Ils sont nombreux, ils jouent fort et ils cherchent une salle pour donner un concert gratuit. Ce sont les 25 accordéonistes de l'école de musique de Munich. Âgés de 16 à 65 ans, les accordéonistes jouent de tout : musique classique, samba, tango, musique de film, compositions pour accordéons, reprises d'Elton John ou musique balkanique.

"L'école de musique veut promouvoir l'accordéon", explique Hélène Hausmann, accordéoniste d'origine alsacienne qui a rejoint cet orchestre depuis 18 mois. "C'est un instrument très apprécié en Bavière et l'objectif de notre direction, c'est de montrer qu'il n'est pas cantonné au répertoire des bals musettes et des musiques faciles. C'est un vrai instrument avec un répertoire très varié".

Les déplacements à l'étranger sont encouragés, financés et les musiciens amateurs tous défrayés. Mais la seule condition, c'est qu'il faut donner au moins deux concerts gratuits lors d'un déplacement.

L'orchestre a d'ores et déjà trouvé une date, le 12 avril à 19h30 à l'école de musique d'Obernai. Il lui manque donc une deuxième date. Pour pouvoir aussi honorer le concert prévu à Obernai. Effectivement, sans deuxième date, la première date ne sera pas possible non plus. Un vrai casse-tête.

Concerts à prendre le 11, le 13 ou le 14 avril

L'accordéoniste alsacienne a ainsi pour mission de contacter les écoles de musiques, les salles de concerts, les communes qui pourraient être intéressées. "Le conservatoire de Strasbourg fait une série de concerts de jazz au même moment, donc ils ont décliné notre offre. Tout comme l'académie d'accordéon d'Haguenau qui a des concerts prévus aux mêmes dates."

"Nous arrivons le 11 avril et repartons le 15, nous sommes disponibles le 11, le 13 et le 14. Il faut malgré tout une salle assez grande parce que le volume sonore est important quand on joue !", précise Hélène Hausmann. 

"Cette année, on célèbre les 60 ans du traité de l'Elysée, alors ce serait intéressant de jouer dans une école, ça pourrait être une belle occasion pour les jeunes de découvrir notre ensemble tout en rappelant l'amitié franco-allemande". L'orchestre a déjà joué en Chine, aux États-Unis, en Italie, mais ce sera sa première tournée en France.

Une Alsacienne à Munich

Il y a deux ans, Hélène Hausmann a suivi son mari. Elle enseigne les lettres classiques au lycée français de Munich. Elle a commencé l'accordéon à l'âge de 7 ans. "Je voulais faire de la musique et dans mon village, à Urmatt, il n'y avait que l'accordéon qui était possible : René Lorenz, le professeur, se déplaçait de village en village pour donner des cours. Il avait la volonté d'introduire l'accordéon de concert en France, qui a été développé au début du 20e siècle par les Russes."

L'instrument avec lequel elle a appris à joueur comportait deux claviers, comme des claviers de piano, un pour chaque main. Alors que l'accordéon classique, très connu des bals musettes, dispose possède deux claviers différents : un clavier noir et blanc pour la main droite qui fait des notes distinctes, et un clavier à touches rondes qui fait des accords.

Cela lui permet de jouer de la musique classique, du Bach, des morceaux de clavecin arrangés. "Avec cet instrument, on peut tout jouer. Sauf peut-être les compositeurs romantiques parce qu'il n'y a pas de pédale". Et c'est sa pratique amateure assidue qui lui a permis d'intégrer l'orchestre d'accordéons de l'école de chant et de musique de Munich.

Le 12 avril, accordéon et musique balkanique à Obernai

Le 12 avril, le concert aura lieu avec la fanfare balkanique de Bischheim. Chaque formation jouera une partie du concert, et ensemble, ils interprèteront un morceau que les Munichois ont déjà dans leur répertoire.

Ils prévoient de jouer aussi un morceau de Gershwin, un d'Astor Piazzolla, une version de "C'est si bon", la musique du film Les pirates des Caraïbes et un prélude à la manière de Buxtehude. "Dietrich Buxtehude est un compositeur pour orgue, et quand on joue ce prélude, c'est comme si vous aviez un orgue sur scène, c'est aussi puissant, ça vaut le déplacement !"

Sur scène, ils sont entre 25 à 35, tous amateurs. "Moi, je suis prof de lettres classiques, mais certains sont profs de musique et nous avons aussi trois jeunes qui ont été primés, le niveau est vraiment relevé", précise Hélène Hausmann. 

Aux accordéonistes se joignent deux accordéons basses (branchés sur ampli), deux percussionnistes et deux synthétiseurs. "Les synthés sont là pour mettre des sons différents, pour donner différentes couleurs. Nous jouons en ce moment aussi un morceau contemporain dérivé d'un chant traditionnel finlandais, le synthé est joué comme un célesta."

Alors, si vous avez un idée de salle qui pourrait convenir, n'hésitez pas à contacter l'orchestre par mail : h.hausmann@laposte.net.

"Une salle vide, ça irait très bien, on s'occupe de tout. Mais s'il y a un piano, des timbales et/ou une batterie, c'est encore mieux", précise Hélène Hausmann. 

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