Feux d’artifice et pétards : les Alsaciens bravent la loi pour se fournir en Allemagne

Chaque année, c'est le même rituel. Les Alsaciens jouent à saute-frontière pour se procurer des pétards, fusées, et mortiers d'artifice en Allemagne. De l'autre côté du Rhin en effet, la vente est autorisée pendant trois jours. Mais les ramener et les utiliser en France est totalement illégal. Malgré cela, nombreux sont ceux qui bravent la loi.

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Dans le village de Goldscheuer en Allemagne, à une quinzaine de kilomètres de Strasbourg, ce vendeur de matériel pyrotechnique a trois jours pour écouler sa marchandise, et pour cela, il peut compter sur la clientèle alsacienne. Ils forment plus de la moitié des acheteurs, car ici, ils trouvent ce qu'on leur refuse en France. "Je viens pour marquer le coup, j'ai des enfants de 4 ans, et c'est la première fois que je fais ça, mais j'ai envie de leur faire plaisir" raconte ce jeune papa. Une autre repart avec ses achats dans le coffre, elle en a eu pour 60 euros. "On ne trouve pas tout ça chez nous, donc je viens ici" confirme-t-elle. 

Interdiction en Alsace par arrêté préfectoral

En Alsace en effet, l'achat, la vente et l'utilisation de pétards sont très fortement réglementés, et à l'exception des artifices de divertissement (catégorie C1, F1) qui ne présentent ni danger ni gêne sonore, tous les autres produits sont interdits par arrêté préfectoral à l'approche du réveillon de la Saint Sylvestre.

Les contrevenants ne semblent pas s'en inquiéter, ils risquent pourtant d'importantes sanctions : jusqu'à trois ans d'emprisonnement, une amende jusqu'à deux fois la valeur de la marchandise, et bien entendu la confiscation des articles incriminés. Les saisies se font souvent lors du passage de la frontière par les policiers français ou allemands, mais ils peuvent également avoir lieu lors de contrôles inopinés.

C'est ainsi que 98 kilos de produits pyrotechniques en tout genre ont été découverts par les gendarmes haut-rhinois chez un habitant de Guebwiller qui avait fait ses courses en Allemagne et comptait bien revendre son stock en Alsace. 

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