Rund um. Elles font partie de la fête lorsqu'un mariage ou un baptême est célébré : les dragées, au chocolat ou aux amandes. En Alsace, la confiserie Adam en fabrique depuis plus d'un siècle. Une success story familiale à Herrlisheim-près-Colmar.
Dès l’entrée dans l’usine, des odeurs sucrées s’entremêlent et chatouillent les narines. Cet environnement olfactif, Sylvain Freppel baigne dedans depuis 32 ans. « C’est sympathique de travailler dans le chocolat, non ? » nous demande ce responsable de chocolaterie dans un large sourire, les mains dans une turbine remplie de bonbons meringués. Il les remue pour homogénéiser leur couverture en chocolat blanc. Un savoir-faire propre à l’entreprise haut-rhinoise depuis 1912.
« Cette confiserie est une pépite », affirme Raphaël Kieselé, directeur général des Dragées Adam. Arrivé en 2008 après le décès d’Alfred Adam, président, et les difficultés rencontrées par son épouse Catherine pour le remplacer, il goûte les confiseries en sortie de production toujours avec gourmandise. Mais avec un œil expert, lui qui est fils de chocolatier.
Une longue histoire de famille
L’histoire de l’entreprise est avant tout celle de la famille Adam. En 1912, les frères se lancent dans la confection de dragées. En 1957, Fernand Adam décide de construire une usine à Herrlisheim-près-Colmar, à côté de la gare. Aujourd’hui, c’est sa petite-fille, Aude, qui tient les rênes des Dragées Adam, rebaptisées « Confiserie Adam », car la production de douceurs au chocolat ne cesse de croître. « Ce n’est pas forcément un cadeau, car ce n’est pas facile tous les jours, on se dit qu’on n’a pas le droit de se tromper… Mais on le fait toujours avec passion » nous confie la présidente, tombée dans la marmite toute petite.
Le chiffre d’affaires augmente avec les mariages
Aujourd’hui, la maison historique se porte bien, avec un chiffre d’affaires de 7,2 millions d’euros en 2022, soit 40% de plus qu’en 2021. « C’est grâce au nombre de mariages, qui a beaucoup augmenté » explique Raphaël Kieselé. Et la tendance devrait se confirmer en 2023. Autant dire que les vendeuses du magasin d’usine ne manquent pas de travail, elles qui préparent et confectionnent les commandes, y compris les plus personnalisées.
Et la Confiserie Adam n’entend pas s’arrêter là. Ses produits, l’entreprise haut-rhinoise les exporte dans 45 pays, dont le Japon ou les États-Unis. Avec des créations parfois audacieuses, comme des billes de roquefort recouvertes de chocolat ou des bonbons aromatisés au bacon… « On s’amuse beaucoup chez Adam » savoure le directeur général. Par ailleurs, la confiserie a obtenu la certification casher, et fait partie de l’association Maisons et Savoir-Faire d’Excellence. De quoi continuer à travailler pour de gros clients, tels Fortwenger, Pierre Hermé ou Motta.
