Coronavirus : "La seule chose positive est de faire école en pyjama", regard d'enfants sur les mesures de confinement

Pas facile pour nos chers bambins d'être confinés. La classe à la maison c'est pas très drôle, les copains on ne peut plus les voir, la famille non plus d'ailleurs et toutes les activités sportives sont suspendues. Petite compilation de réactions de 6 à 15 ans.

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Si sur le papier les mesures annoncées, jeudi 12 mars, semblaient séduisantes pour les milliers d'enfants et d'adolescents contraints de rester chez eux, la réalité est déjà toute autre. Et les nouvelles mesures mises en place, mardi 17 mars midi, ne vont pas libérer ces boules d'énergie qui trouvent déjà le temps très très long.
 

Selon certains parents interrogés, les "plus grands" sont assez pragmatiques. Plutôt contents que l'école soit "en pause" mais tristes de ne pas pouvoir voir leurs copains. Mes enfants, par exemple comprennent très bien les mesures prises "c'est pour notre sécurité" me dit ma fille avant de poursuivre du haut de ses presque 11 ans "j'aimerais un petit miracle pour que le virus parte vite". Car si c'est "trop stylé" de faire classe en pyjama, le reste n'est pas très drôle. "Comment on va faire à Pâques? ", me lance t-elle ?

Ma maîtresse est plus sympa que toi - Juliette 6 ans à sa mère devenue maîtresse du jour au lendemain

Au-delà de ces questions pratiques et ces petites phrases qui nous font sourire, certains enfants sont inquiets. Caroline, maman de trois enfants (Lucia 12 ans - Charlotte 9 ans et Juliette - 6 ans) nous dit " la plus inquiète c'est, Juliette, qui dit ouvertement à ses grands-parents qu'elle ne veut pas qu'ils meurent (...) Hier elle dessinait des soleils "virus".
 

Mes grands-parents me manquent énormément, je sais que je ne peux pas les voir pour l’instant, on s’appelle, mais j’essaye de leur dire que j’ai quand même le moral, je ne voudrais pas leur faire de la peine si je leur dis que je suis triste.- Eya 10 ans, en CM2

Eya travaille à "l'ancienne" avec du papier et un stylo :"j’aime bien travailler seule ça ne me dérange pas trop, mais des fois je ne comprends pas tout alors je panique car là j’aurais besoin qu’on m’explique". Alors pour se changer les idées, elle cuisine un peu (des cookies) histoire de faire plaisir à sa petite famille.

"C’est beaucoup plus difficile lorsqu’elle évoque son prochain anniversaire ainsi que celui de son frère. Ils sont tous les deux nés au mois de mars. Cette année il ne pourra pas y avoir de fête, pas de camarades à la maison" nous dit sa maman.  Mais c'est surtout le manque des grands-parents qui est le plus délicat à accepter pour Eya. C’est avec les yeux brillants qu’Eya conclut. "Mes grands-parents me manquent énormément, je sais que je ne peux pas les voir pour l’instant, on s’appelle, mais j’essaye de leur dire que j’ai quand même le moral, je ne voudrais pas leur faire de la peine si je leur dis que je suis triste".

C'est la zone - Sabri bientôt 15 ans 

Sabri, élève en troisième (en internat) se sent bien seul depuis la fermeture des classes. Depuis son retour à la maison, sa vie sociale et amicale s'est arrêtée. Connecté à son ordinateur durant toute la journée, il doit signaler sa présence à chaque heure de cours et effectue le travail demandé par les professeurs.
 
"Un système qui sur le papier paraît séduisant, mais dans la réalité, il y a trop de connexions internet. Les visioconférences ne fonctionnent pas" de quoi s’arracher les cheveux pour ce garçon hyperactif qui ressent un énorme besoin de faire de sport pour se dépenser. Plus de rugby en club, plus de football avec les copains, plus de karaté à l’intercours, "c’est la zone" comme il dit. S'ajoutent à cela toutes interrogations quant à l'orientation post troisième "de quoi devenir un lion en cage".
 

Seul réconfort pour ces enfants : tous les moyens numériques qui permettent de discuter avec papy et mamie ou les copains. Des outils qui permettent, à leur façon, de garder un semblant de contact. On se donne des nouvelles, on rigole même parfois et ça fait du bien !
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