Les cas de maladies et infections respiratoires augmentent à l'approche de l'hiver. Ainsi, la circulation du covid s'intensifie en France où l'ensemble des indicateurs progresse. Une campagne de vaccination doit débuter à la mi-octobre.
Les infections hivernales gagnent du terrain en ce début d'automne. Parmi elles, le covid semble intensifier sa progression entamée depuis plusieurs jours. Pour ce virus, l’ensemble des indicateurs, tous âges confondus, était en augmentation en ville et à l’hôpital, alerte Santé publique France dans son bulletin du 25 septembre. "L’évolution sera à suivre avec vigilance au cours des prochaines semaines", prévient l'agence sanitaire.
En Alsace, les derniers chiffres, relevés par le laboratoire d'analyses médicales Barrand à Strasbourg confirment cette recrudescence en cette fin septembre. "C'est vrai pour la covid et aussi pour le mycoplasme respiratoire qui donne des pneumonies et des bronchiolites", souligne le médecin biologiste Lionel Barrand. La coqueluche est en augmentation aussi, observe le médecin, mais ce n'est pas hivernal, "on l'a depuis quelques mois".
Des épidémies de saison
Selon le laboratoire strasbourgeois, les gens viennent se faire dépister en plus grand nombre depuis cet été. Parmi ces personnes, le taux de positivité est passé, de cette période à aujourd'hui, de 5 à 15% pour le covid et de 1 à 5% pour le mycoplasme. "Il y a une augmentation, et du dépistage, et du taux de positivité", résume Lionel Barrand. Il n'y a par contre pas d'émergence de la grippe pour l'instant.
Aux urgences pédiatriques de Mulhouse, les soignants ont eu à faire face à un premier pic épidémiologique à la mi-septembre chez les tout-petits. Une deuxième vague sévit aujourd'hui, avec plus de 90 passages par jour et une occupation des 46 lits d'hospitalisation. " Chez les plus grands, on a une épidémie de pneumopathie virale qui amène les enfants à avoir des aérosols, des hospitalisations", explique la chef de service, le docteur Noelle Lachaussée. Un effet saisonnier bien connu à la rentrée, au moment où les enfants s'échangent les virus, "mais cette année, l'effet dure plus longtemps".
Le retour des gestes barrières
Dans ce contexte, l'agence sanitaire Santé publique France conseille d'adopter les gestes barrières bien connus en cas de symptômes et que rappelle le médecin strasbourgeois. "Ils relèvent du bon sens, cela reprend ce qui a été dit pendant la crise sanitaire. Quand on a des symptômes, que ce soit pour le covid, les pneumonies ou la bronchiolite, on porte le masque, on se lave les mains et on évite les visites chez les personnes à risque comme les nourrissons ou les personnes âgées".
En cas de symptômes sévères, il faut aller voir son médecin, car, explique Lionel Barrand, "il va éventuellement prescrire des tests de dépistage pour savoir si c’est viral ou bactérien, si on peut traiter par antibiotique, savoir s’il faut envoyer ou non la personne à l’hôpital". Objectif de toutes ces mesures sanitaires : casser les chaînes de transmission le plus en amont possible.
Le docteur Noëlle Lachaussée insiste sur l'importance pour les femmes enceintes de se faire vacciner contre le covid, "chez les tout-petits, la fièvre est mal tolérée". À partir du 15 octobre 2024, les deux campagnes de vaccination contre le Covid19 et contre la grippe seront menées de manière conjointe.