Rund um. Leur passion ne manque pas de piquant. Les membres de l'association Cactus 67-68-90 collectionnent, comme leur nom l'indique, les cactées en tout genre. Ils ont même exposé leurs plus beaux spécimens au salon Folie'Flore de Mulhouse cette année (6-16 octobre). Rencontre avec deux de ces passionnés.
« Celui-là, les Indiens l’appellent Old Man cactus, à cause de sa barbe ! » nous indique Robert Digel, un pot en main, contenant une plante longiligne dotée de longs poils blancs. « En fait, ces poils permettent au cactus de se protéger du soleil, mais aussi de capter l’humidité de la rosée ». A 80 ans, l’ancien maraîcher est intarissable sur sa collection de quelques 1500 cactus, tous exposés dans sa serre à légumes. « Surtout, il ne faut pas les confondre avec les euphorbes, très similaires », insiste-t-il.
Une passion qui remonte à l'enfance
S’il soigne les cactées depuis plus de cinquante ans dans sa propriété de Sélestat, cette passion l’a piqué de puis plus longtemps encore. A l’école, lors d’une sortie scolaire au cinéma, un événement important à l’époque. Sur la toile, un film de Walt Disney avec des fleurs du désert qui s’ouvraient tout doucement. « Pour moi, cela a fait tilt », nous raconte Robert Digel. Surtout qu’à l’époque, de nombreux foyers possédaient ce type de plantes. Depuis, son intérêt pour les cactus, venus surtout d’Amérique latine et du Sud, n’a jamais faibli.
Ce dada, il le partage avec une quarantaine d’autres collectionneurs, au sein de l’association Cactus 67-68-90, depuis sa création en 2006. Le président, Jean-Noël Wurtz, nous raconte qu’avant, les associations d’amateurs de cactus étaient plutôt des antennes régionales de la structure historique de Monaco. D’ailleurs, cette année, au salon Folie’Flore de Mulhouse (6-16 octobre 2022), les alsaciens ont pu exposer leurs piquants à côté des monégasques.
Pour l'association, les cactus ont de l'avenir
Au domicile de Jean-Noël Wurtz, à Bartenheim, les cactus sont mis à l’honneur dès l’entrée. « J’en ai planté en terre, sachant que ces variétés sont plus résistantes à la pluie. Le problème, en hiver, c’est la pluie, l’humidité et le gel ». En effet, les cactus n’aiment pas être trop arrosés. Et c’est sans doute ce qui les rend intéressants, au regard du changement climatique. « Les cactus ont de l’avenir », poursuit Jean-Noël Wurtz.
Chez le quinquagénaire, les cactus entourent toute la maison, l’été. Parmi eux, des plants qu’il a lui-même semés et fait pousser, et quelques raretés, comme un ariocarpus en fleur. Une collection végétale qu’il faut protéger du froid, l’hiver. « Il y en a partout dans la maison, alors », nous confie Anita Wurtz, l’épouse du collectionneur. « Mais ça va, je n’en ai pas encore dans la chambre à coucher ! » rit-elle.
Ceux qui souhaitent obtenir des conseils sur les soins à apporter à leurs cactus, ou partager une passion, peuvent s’adresser à l’association Cactus 67-68-90.