Alors que le projet d'autoroute accuse plusieurs mois de retard, une délégation a été reçue ce mercredi au ministère de la transition écologique et solidaire. Les anti-GCO espèrent convaincre Nicolas Hulot à la veille des travaux. Enième épisode dans ce dossier.
#GCO Le moratoire : seule issue avant le conflit dur... https://t.co/DJJRgf7KLq
— GCO NON MERCI (@gcononmerci) 6 septembre 2017
Alors que le chantier devrait débuter en 2018, les élus alsaciens ont fait le déplacement à Paris ce mercredi.
A l'initiative de la rencontre, Martine Wonner. La députée (LREM) de la 4e circonscription du Bas-Rhin s'est entretenue avec le cabinet de la ministre chargée des Transports, Elisabeth Borne. Une heure et demie d'échanges en présence notamment des trois maires des communes traversées par le GCO.
"Une note est faite dès cette après-midi au cabinet. Nicolas Hulot reviendra vers nous d'ici la fin de cette semaine", explique la députée à la sortie.
La réaction de Martine Wonner, députée de la 4e circonscription du Haut-Rhin :
Martine Wonner, députée (LREM) de la 4e circonscription du Bas-Rhin
Car les opposants n'en démordent pas. Malgré l'avancée du projet, le Grand contournement ouest doit être abandonné.
Les élus alsaciens ont pu exposer leurs griefs auprès du ministère. Un argumentaire appuyé par les dernières conclusions du Conseil national de protection de la nature. Le CNPN a rendu un avis - consultatif - négatif, jugeant les mesures compensatoires insuffisantes.
Un coup dur pour Vinci et la Sanef dont les premiers coups de pelle étaient attendus pour décembre 2017. Les deux concessionnaires accusent déjà plusieurs mois de retard sur le calendrier prévisionnel.
Une oreille attentive
Alsace nature salue une "oreille attentive" de la part du ministère. "Les choses évoluent, souligne Stéphane Giraud, directeur de l'association. Nous espèrons qu'il n'y aura pas de démarrage de déboisement dans ce contexte, notamment après l'avis du CNPN."
De leur côté, les concessionnaires tentent également de gagner du terrain.
En juin, une vue en 3D dynamique du tracé a été publiée pour rassurer. Mais le travail d'information n'a pas suffit à tempérer la situation.
Une ZAD contre le GCO
Sur le terrain, en Alsace, la mobilisation ne faiblit pas non plus.
Une Zone à défendre (ZAD), installée entre Kolbsheim et Ernolsheim, est occupée depuis mi-août. Et une première cabane a été construite de crainte que des arbres ne soient abbattus.
Le collectif anti-GCO prévoit une nouvelle manifestation le 30 septembre à Strasbourg.
Ce n'est pas parce que c'est signé que c'est plié ! Grande Manif pour un avenir sans #GCO à Strasbourg le #30sept - https://t.co/wpzLX9u6gG pic.twitter.com/U6zwKtBSKQ
— GCO NON MERCI (@gcononmerci) 6 septembre 2017
La pomme de discorde depuis plus de 40 ans
Régulièrement abandonné, puis relancé à la fin des années 90, le dossier du Grand contournement ouest n'en finit pas de faire débat.
Le GCO, né dans les années 70, a pour but de délester l'actuelle autoroute A35, souvent engorgée, qui dessert la capitale alsacienne. Un projet de contournement autoroutier d'une longueur de 24 kilomètres, entre Vendenheim, au nord, et Duttlenheim au sud.
Le début du chantier est annoncé pour le début de l'année 2018 et la mise en service en septembre 2020.