Le carburant est en hausse oui, mais le fioul aussi et de façon encore plus drastique… et douloureuse pour certains foyers modestes. Actuellement, il faut débourser presque 1.000 euros pour 1.000 litres, soit 300 euros de plus qu'en l’année dernière à la même époque.
Tout le monde parle de la hausse du diesel à la pompe, pendant que le fioul domestique augmente, en toute discrétion. Sauf pour ceux qui passent commande ces jours-ci, les prix ont grimpés considérablement par rapport à 2017. Pour se chauffer au fioul, il faut débourser actuellement près de 1.000 euros pour 1.000 litres, soit 300 euros de plus qu'il y a un an, à la même époque.
Trois raisons à cette hausse des prix
Une raison régionale : la sécheresse ; une raison européenne : le prix élevé du baril de brent, (le fioul originaire de la mer du nord qui sert de référence en Europe) et une raison internationale, notamment liée l'impact des déclarations de Donald Trump sur la géopolitique mondiale. La sécheresse
Conséquence : plus de bateau ou presque dans le port de Strasbourg. Ceux qui circulent encore ne sont que "légèrement" chargés, au quart de leur possibilité parfois. D'où un manque d'approvisionnement en Alsace. Désormais, certains camions vont chercher du fioul en Franche-Comté ou même jusqu'à Lyon. Conséquence : les prix grimpent et tout le quart Nord-Est de la France est touché.
A partir de quand un retour à la normale est-il possible? La réponse dépend des pluies à venir, ce dernier week-end d'octobre puis des pluies et chutes de neige pendant les mois d'hiver. A défaut de suffisamment de précipitations hivernales, certains craignent qu'il faille attendre le printemps pour que les bateaux cargos puissent à nouveau naviguer en cales pleines.
Le prix élevé du baril de brent
Les déclarations du président américain
Alors on achète ou on attend?
Distributeurs et clients s'interrogent "faut-il attendre pour acheter son fioul pour l'hiver" ou "faut-il au contraire acheter quand-même avant que Donald Trump ne fasse une nouvelle déclaration qui entraîne une augmentation des prix encore plus importante?" Dans tous les cas, les uns et les autres sont dans l'expectative. Certains clients préfèrent attendre, d'autres "ont tendance à vouloir passer au gaz, mais ignorent que celui-ci est aussi indexé sur le prix du baril de pétrole, et qu'il augmentera d'ici six mois" précise Christian Mongas.Dans la société de Combustibles Gaber, de Betschdorf, la cogérante explique les diverses réactions rencontrées sur le terrain et les conséquences pour la société : "Nombre de nos clients ont attendu tout l'été que le prix du fioul baisse. Ce qui ne s'est pas passé. Alors entre mi-septembre et mi-octobre, nous avons subi une forte demande de leur part. Et puis, il y a ceux qui veulent encore attendre, alors ils ne font remplir leur cuve que partiellement." Et croisent les doigts.