Haut-Rhin : le plus long téléski de la station du Frenz en cours de démontage

Ils faisaient partie du décor depuis plus de 45 ans : les 28 pylônes de la piste de ski du Felsachkopf sont en train d’être démontés. Vingt ans qu’ils étaient à l’arrêt. Il n’empêche, c’est toute une page de l’histoire de la station du Frenz qui se tourne.

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Située à 770 mètres d’altitude sur les hauteurs de Kruth dans le Haut-Rhin, la station du Frenz est sur le point de tourner une page importante de son histoire.

Les 28 pylônes de son téléski le plus long, celui du Felsachkopf, sont en cours de démontage. Faute de neige et d’investissement dans la neige de culture, ils étaient à l’arrêt depuis vingt ans.

Ils disparaissent peu à peu du paysage, mais n’estompent aucun souvenir. Pour beaucoup dans la vallée, le Frenz, c’était du sport !

Le potentiel du Frenz

En 1959, Eugène Neff, dernier champion des Vosges du combiné quatre épreuves en 1947 est le président du Ski club Kruth (SCK). Il est également animateur des jeudis des neiges de la Manufacture d’impression de Wesserling. C’est lui qui découvre le potentiel du Frenz. En 1958, il y installe le club.

A cette époque, Jeannot Klingler avait 7 ou 8 ans. Il se souvient très bien de ce qui avait plu à Eugène Neff : "le Frenz, c’était moins exposé au vent que le Markstein, bien enneigé et facile d’accès".

Souvenirs, souvenirs

Les jeudis de neige, il les a bien connus : "On montait à pied de Kruth jusqu’au petit bistrot du Frenz où l’on déposait nos petits sacs à pique-nique. On s’entrainait avec les anciens. Chaque piste était damée en escalier. Chaque descente était appréciée ! C’était du vrai ski ! Et ensuite, on redescendait à ski jusqu’à Kruth".

Même son de cloche du côté de Jean-Jacques Lutenbacher : "A l’époque, c’était deux minutes de descente pour deux ou trois heures de marche à pied !"

A partir de 1960, c’est l’organisation des premières courses. Jeannot Klingler se rappelle avoir tout fait "à la main" : "On damait la piste, On montait les piquets à dos d’hommes, il fallait même tirer un fil électrique pour le chronométrage".

Le premier téléski, celui du Frentzbergel, ouvre à l’hiver 1968-69 et cela change beaucoup de choses. Le Frenz se développe. Le bistrot s’agrandit. Un deuxième, puis bientôt un troisième restaurant sont ouverts. 

L’accès routier s’améliore. "C’est devenu une vraie station qui tournait tout l’hiver. Et c’était très sympa". Jean-Jacques Lutenbacher précise : "Tous les jeudis, c’était 300 gamins qui venaient ici. C’était un vivier de jeunes skieurs !"

En 1971, deux petites remontées viennent s’ajouter : un téléski école et celui du Solmont construit par André Burtz, skieur des Vosges trotters Mulhouse. Enfin, en 1976, le grand téléski du Felsachkopf entre en action. Exploité par la famille Koenig de Ranspach, il tourne jusqu’à la fin des années 80.

Un démontage inéluctable pour le Felschkopf

"Ces installations du Felschkopf sont à l’arrêt depuis une vingtaine d’années maintenant et sont devenues totalement obsolètes. Avec l’évolution climatique, elles n’avaient plus vraiment d’avenir", assure Claude Schoeffel, adjoint au maire de Fellering.

En vingt ans, la nature a repris ses droits sur le ski alpin. Claude Schoeffel justifie le démontage des 28 pylônes : "Sur la partie sommitale, ce sont des zones de pâturage avec des dangers potentiels, comme la chute de roues sur un animal ou sur des promeneurs venus chercher des myrtilles. Et en contrebas, on est en forêt soumise au régime forestier, il est normal que la forêt retrouve sa destination première, c'est-à-dire la production de bois".

L’adjoint au maire précise que "le Frenz a rebondi depuis l’arrêt du ski de pistes et ski de fond. Il y a aujourd'hui de la marche nordique, du tir à l’arc. Il y a encore un hôtel restaurant. Il y a toujours la possibilité d’être accueilli, mais tout ne tourne plus autour du ski comme cela l’était dans les années 60, 70 et 80".

Il reste néanmoins de quoi se faire plaisir avec deux pistes dédiée à l'initiation du ski alpin. Une piste est spécialement préparée pour les luges. On peut également y louer des raquettes. 

Le coût du démantèlement est estimé à 23.900 euros, pris en charge à 80% par l’Etat. Le démontage devrait durer encore une quinzaine de jours. Et 

 

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