"J'avais perdu la vue, l'insecticide avait agi sur mon nerf optique", il y a 55 ans, ce vigneron a été l'un des tout premiers à n'utiliser que des plantes pour soigner ses vignes

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Sujet Rund Um en alsacien sous-titré ©France Télévisions

En 1969, la vie d'Eugène Meyer a radicalement changé. Après avoir été intoxiqué par un insecticide, il a décidé de traiter ses vignes avec des orties, de la valériane et d'autres décoctions naturelles. Et ça marche ! Le domaine célèbre ses 55 ans de biodynamie.

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Trois générations de vignerons côte à côte. Eugène, François et Xavier Meyer font le tour d'une parcelle de grand cru. "Il est beau et en bonne santé. Il faut attendre encore un peu, mais c'est prometteur", grand-père, père et fils sont satisfaits de la qualité des raisins. Des vignes signées et entretenues naturellement depuis 55 ans.

Eugène a été l'un des tout premiers à abandonner les produits chimiques dans ses vignes. On est en 1969. Eugène prend la décision de changer radicalement de méthode. Il raconte. "À l'époque, on s'entendait toujours dire : "Vous avez des araignées rouges, il faut traiter." On ne les voyait pas. Je ne dis pas que les agriculteurs étaient bêtes, mais ils écoutaient le discours des firmes chimiques." Avec son père, ils ont donc traité les vignes. C'était en mai, il faisait chaud.

"À midi, nous sommes rentrés déjeuner. Et pendant le repas, j'ai été pris de tremblements. Pourtant, il ne faisait pas froid et je n'étais pas enrhumé. Et ces tremblements augmentaient. J'ai dit à mon épouse :"C'est certainement à cause de ce poison". Elle est allée chez le médecin pour chercher l'antidote. Et une semaine plus tard, Eugène a soudain eu l'impression que le jour baissait. Mais il y avait un grand soleil. "J'avais perdu la vue,   l'insecticide avait agi sur mon nerf optique. Je n'ai quasiment plus rien vu pendant trois semaines."

De l'homéopathie pour les vignes

Soigné par un homéopathe, il a compris que les plantes pouvaient aussi soigner ses vignes. En 1969, il a commencé à dynamiser de l'eau avec de la bouse de vache, des orties, du pissenlit, ou encore de la valériane. "On était la risée de tous les vignerons. L'un d'eux avait même dit : "On lui laisse un ou deux ans, et on rachète le domaine". Mais lui a tenu bon et a développé son savoir-faire, le transmettant au fil des ans à son fils et petit-fils. 

Le compost liquide prêt, il est pulvérisé à des moments précis de l'année pour garder les vignes en bonne santé. Des parcelles autour desquelles la famille a replanté arbres et haies. "Cela apporte de la biodiversité. Au sol, une rangée sur deux, nous semons de l'engrais vert. Les parcelles sont fleuries et le sol est nourri" explique François Meyer. Ajoutez à cela des murets recomposés, des nichoirs et un hôtel à insectes. Ces installations attirent pléthore d'animaux qui contribuent à la bonne santé du sol, mais aussi à la vivacité des pieds. Et visiblement, ça marche. L'un des crémants du domaine figure parmi les dix meilleurs au monde. La famille vous ouvre ses portes les 21 et 22 septembre.

 

    
     

  
 




     

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