L'Alsace n'est pas une grande pourvoyeuse de champions de la glisse, mais elle enverra tout de même deux athlètes aux JO de Pékin, qui démarrent le 4 février 2022 : le pilote de bobsleigh Romain Heinrich, originaire de Kaysersberg, et le skieur strasbourgeois Thibaut Favrot.
Parmi les 87 athlètes français sélectionnés pour les Jeux olympiques de Pékin, qui s'ouvriront le 4 février, deux sont alsaciens : le pilote du bobsleigh tricolore, Romain Heinrich, est né à Kaysersberg, et le skieur Thibaut Favrot, spécialiste du slalom géant, est toujours licencié aux skieurs de Strasbourg. Le premier s'apprête à vivre ses troisièmes JO, le second ses premiers.
Romain Heinrich, 32 ans (Haut-Rhin)
Il a vécu sa première sélection olympique à Sotchi, en Russie, il était alors pousseur, dans une équipe de France de bobsleigh loin des avant-postes, qui avait fini à la 20e place de l'épreuve de bob à deux, et 17e du bob à 4. Le Haut-Rhinois a ensuite eu envie de prendre les commandes, de devenir le pilote du bolide tricolore, et le moteur d'un vrai projet, soutenu par les instances fédérales.
A Pyeongchang (Corée du sud), en 2018, il acquiert un peu plus d'expérience olympique encore, en terminant à la 13e place du bob à deux. Un an plus tard, il finit, avec son coéquipier Dorian Hauterville, sur le podium des championnats d'Europe, preuve que le pari d'un bob français au plus haut-niveau est en passe d'être gagné. Romain Heinrich aura à cœur de le confirmer en Chine.
- Son objet fétiche
"Mon casque ! J'en prends beaucoup soin... Le moment où je le mets, la sensation, les odeurs, la mousse à l'intérieur, je m'en imprègne, et je sais que c'est bientôt le moment de descendre."
- La musique qui le motive
"J'écoute peu de musique au moment de la compétition en elle-même : on est toujours en train d'écouter ce qui se passe, les ordres du jury, s'il y a eu des chutes, l'ordre du départ, les chronos... Quand j'étais pousseur, j'écoutais tout le temps de la musique, depuis que je suis pilote, plus du tout quand on arrive à la piste."
- Son rituel d'avant-course
"Je bois une boisson énergisante, toujours la même... Et pour moi, son odeur, ça veut dire : dans cinq minutes, tu vas t'échauffer."
- Dans sa tête au départ
"La concentration augmente de plus en plus, et au moment où je mets mon casque, je fais le vide. J'arrive à la planche de départ et je vérifie deux-trois trucs : les patins bien serrés, les manettes de pilotage bien à l'endroit... Quand ce contrôle de sécurité est fait, je regarde au loin, le 1e virage qu'on va prendre après la poussée, et je me dis : quand tu seras là-bas, tu te feras plaisir."
- Son objectif aux Jeux de Pékin
"Monter sur la boîte!" (le podium, NDLR)
Thibaut Favrot, 27 ans (Bas-Rhin)
L'enfant de Duppigheim, parti à l'adolescence dans les Alpes pour y faire ses gammes de skieur de haut-niveau, est resté fidèle à son club des skieurs de Strasbourg et la station du Champ du feu. Installé sur le circuit de coupe du monde depuis quatre saisons, il vivra en Chine ses premiers Jeux olympiques, les jeux de la découverte pour celui qui a fini dans le top 10 de sa discipline de prédilection, le slalom géant, la saison dernière.
Son début de saison s'est avéré décevant, avec pour meilleur résultat jusque là une 13e place en coupe du monde, à Adelboden (Suisse) début janvier. Mais la confirmation de sa sélection pour les Jeux lui a redonné beaucoup de motivation pour la finir mieux qu'il ne l'a commencé, lui qui avait connu le podium mondial fin 2018 sur une épreuve de slalom parallèle. Le podium, quand on y goûte...
- Son objet fétiche
"Mes skis! Ce sont vraiment mon objet fétiche!"
- La musique qui le motive
"J'écoute énormément de musique, c'est difficile d'en sortir une en particulier! Mais je suis un grand fan de Supertramp, j'aime tout ce qu'ils font... La musique fait vraiment partie de ma vie!"
- Son rituel d'avant-course
"Chaque athlète a son rituel, sa façon de se préparer, d'entrer dans sa bulle pour produire la meilleure performance possible... Pour ma part, j'essaye de me centrer le plus possible sur moi, de faire abstraction de tout ce que je ne peux pas maîtriser autour de moi."
- Dans sa tête au départ
"Au départ, j'ai une pensée positive! Je veux être moi-même, capable de me lâcher..."
- Son objectif aux Jeux de Pékin
"Le but pour moi, c'est de profiter de cet événement. Tout ce qui compte, ce sont les 3 premières places, les médailles... C'est un doux rêve, une médaille olympique! Il faut rester réaliste, tout en étant ambitieux, essayer de produire le meilleur ski, pour ne pas avoir de regrets."
Pour suivre nos Alsaciens à Pékin
Les antennes de France Télévisions seront mobilisées pour ne rien rater des épreuves olympiques, prévues du 4 au 20 février. A noter qu'il y a 7 heures de décalage horaire entre Paris et Pékin, il vous faudra donc ajouter 7 heures pour calculer l'heure chinoise (exemple : si une épreuve est programmée à 19.00 à Pékin, elle sera diffusée en directe à 12.00 en France)
Romain Heinrich disputera les deux manches qualificatives du bobsleigh à deux le 14 février à partir de 20h (13h HF), et les deux manches de la finale le 15 février à partir de 20h15 (13h15 HF).
L'épreuve de bobsleigh à quatre est elle programmée le 19 février à partir de 9h30 (2h30 HF) en ce qui concerne les manches qualificatives, puis le 20 février à la même heure pour la finale.
Thibaut Favrot est engagé sur le slalom géant, qui aura lieu le 13 février, à 10h15 (3h15 HF) pour la 1e manche, et 13h45 (6h45 HF) pour la seconde.