Le Printemps pour la langue régionale : "il faut que l'alsacien s'affiche partout", portrait de ceux qui s'investissent au quotidien

Qui dit printemps, dit fête du dialecte alsacien. Comme chaque année, les particuliers, entreprises et communes qui s'engagent en faveur de la langue reçoivent un Schwälmele (hirondelle). Rencontre avec certains de ces citoyens très impliqués.

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La 21e édition du Friejohr fer unseri Sproch (un Printemps pour notre langue) se tient depuis mi-mars à travers l'Alsace. Au programme : ateliers, concerts et autres évènements pour mettre en avant la langue alsacienne. Un temps durant lequel sont également récompensés celles et ceux qui, quotidiennement, œuvrent pour le développement du dialecte. 

"Liram, larum, manche de cuillère en bois... apprendre l'alsacien est un jeu d'enfant !", pouvait-on entendre dans cette classe de maternelle de Weitbruch (Bas-Rhin). Installée au milieu des enfants, Christine Fischbach racontait comptines et histoires pour transmettre sa langue maternelle (Muettersproch en alsacien). Une activité démarrée en 2016. 

 "Cette activité me plaît beaucoup, car cela intéresse les enfants" estime-t-elle. "Ils apprennent et retiennent vite les mots. Le but de ces ateliers est de monter un petit spectacle, pour montrer aux autres enfants que l'alsacien est encore vivant". Assis en face d'elle, Maylis, Samuel et les autres se sont, effectivement, laissés prendre au jeu, répétant mots et petites phrases.  

On devrait pouvoir lire de l'alsacien partout

Jonathan Wahl, conseiller municipal à Soufflenheim

Si certains particuliers comme Christine Fischbach sont récompensés par l'Office pour la langue et la culture d'Alsace et de Moselle (OLCA) qui organise la fête, c'est aussi le cas d'entreprises et de communes comme celle de Soufflenheim (Bas-Rhin). Elle a fait installer 22 panneaux bilingues sur lesquels on peut lire le nom des bâtiments en français et en alsacien. Grâce à un QR code, on peut aussi l'entendre.

Un travail de plusieurs mois pour Jonathan Wahl et Anne-Sophie Willer, respectivement conseiller municipal et responsable communication, tous deux à l'origine du projet. "Ceux qui me connaissent
savent que ça me tient à cœur. Si déjà on fait des panneaux, autant les faire en alsacien. Car on ne le voit pas assez à l'écrit. D'où l'idée de l'exposer dans les lieux du quotidien. Des lieux habituels, mais dont on ignore souvent le nom en alsacien" nous expliquent-ils. "Les enfants qui ne pratiquent pas le dialecte, ont ainsi l'occasion de le lire tous les jours, voire de l'apprendre un peu".

Si certaines communes franchissent déjà le pas, Jonathan Wahl espère en motiver d'autres. "Tant mieux si on sert d'exemple. Dans chaque village, il y a une église ou une mairie. On devrait pouvoir lire de l'alsacien partout, pas seulement à Soufflenheim". Prochaine étape : des panneaux d'agglomération bilingues à l'entrée de la ville, pour continuer à promouvoir le développement de l'alsacien.

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