Rassemblement contre les violences, les villes qui participent en Alsace "afin que l'ordre revienne"

Ce lundi 3 juillet à midi, de nombreuses mairies alsaciennes ont pris part au rassemblement "pour un retour à l'ordre" lancé par le président de l'association des maires de France David Lisnard. Elus de la République, employés municipaux et citoyens se sont rassemblés pour faire front contre la violence.

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Colmar, Mulhouse, Strasbourg... Truchtersheim, Obernai, Illkirch-Graffenstaden... Quelle que soit leur taille, de nombreuses municipalités alsaciennes ont répondu dès dimanche à l'appel au rassemblement lancé par David Lisnard, maire de Cannes (Alpes-maritimes) et président de l'association des maires de France.

Ce lundi 3 juillet, élus et personnels se sont retrouvés sur les parvis des mairies de France à midi. Les citoyens étaient invités à se joindre à ce mouvement qui réclamait "une mobilisation civique (...) pour un retour à l'ordre républicain".

L'appel a été lancé cinq jours après la mort de Nahel, tué lors d'un contrôle par un policier à Nanterre, et surtout après plusieurs jours d'émeutes et de violences partout en France. Des troubles qui "ciblent avec une extrême violence les symboles républicains que sont les hôtels de ville, les écoles, les bibliothèques, les polices municipales" écrit le président de l'association des maires de France dans son appel.

Contre le chaos

Le maire de Colmar, Eric Straumann, a annoncé dès dimanche son intention de participer. Même chose pour Strasbourg, Obernai, Haguenau, Wissembourg, Sélestat, Guebwiller, Illkirch-Graffenstaden ou encore Truchtersheim. 

En raison de la mobilisation des forces de l'ordre sur le terrain, la ville de Strasbourg n'a pas appelé à une large mobilisation des citoyens. Le rendez-vous était fixé place Broglie et il a rassemblé environ 70 personnes, toutes tendances politiques confondues.

"Depuis 5 jours, la colère fait rage, à Strasbourg comme ailleurs en France" a déclaré Jeanne Barseghian, la maire écologiste de Strasbourg. "Mais cette colère ne doit pas tout emporter sur son passage. L'embrasement, les violences, les destructions doivent cesser. A ce drame, d'autres drames s'ajoutent déjà." a-t-elle ajouté, rappelant qu'un pompier a perdu la vie à Saint-Denis en tentant d'éteindre un véhicule incendié, avant d'exprimer son soutien au maire de L'Haÿ-les-Roses : "Il est inacceptable que des personnes soient prises pour cible parce qu'elles incarnent la République"

"Les élus locaux sont en première ligne et deviennent des cibles" a déclaré Jeanne Barseghian à notre micro. On constate des discours haineux à l'égard des élus locaux. Il est urgent d'avoir un discours d'apaisement. Bien sûr qu'il faudra travailler sur les causes profondes de cette violence mais d'abord il faut d'abord que le calme revienne".

La force est de notre côté, pas de celle des fauteurs de trouble.

Catherine Trautmann

Conseillère municipale, PS

Le ton est le même chez les élus de l'opposition. "Rien en démocratie ne peut justifier la violence" a lancé Pierre Jakubowicz du groupe Agir (LaREM et Modem). "Tous les fondements de notre vivre ensemble sont visés par les casseurs". "Nous devons résister à l'expansion des émeutes" a affirmé l'élue socialiste Catherine Trautmann. "Nous sommes tous concernés par la mort de Nahel. Il est indispensable de donner une issue politique à ce drame".

L'ancienne maire de Strasbourg appelle à la solidarité et à la résistance : "On doit être solidaires, c'est la question de la solidité de la République qui est en jeu. Ce qui est nouveau pour nous tous, c'est la violence extrême qui s'est répandue pendant ces quelques jours, ce sont les dégâts, les victimes. Ce que je veux dire : nous avons besoin de résister à la menace, la force est de notre côté, pas de celle des fauteurs de trouble."

Après avoir chanté ensemble l'hymne national, des citoyens sont allés exprimer leur solidarité directement aux élus : "Je ne sais pas comment vous faites pour supporter ça" a dit l'un d'eux à un adjoint strasbourgeois. "Moi, je n'ose même plus venir en ville".

À Mulhouse, une centaine de personnes se sont réunies, élus, employés municipaux, mais aussi une dizaine de maires haut-rhinois. De nombreux habitants "choqués par les violences" sont venus soutenir leurs élus. Là aussi, le rassemblement avait pour but de "porter un appel commun afin que l'ordre revienne partout en France et que force reste à la loi." La mairie de Mulhouse avait invité la population à "venir témoigner de sa solidarité aux victimes de ces violences et marquer sa détermination à ne pas se soumettre au chaos".

A Sélestat, les élus ont été applaudis par les citoyens venus participer.

À Schiltigheim, "ce rassemblement de tous les citoyens témoignera du refus du chaos et de la violence, pour soutenir les maires agressés et pour appeler à un sursaut civique".

Cette initiative faisait notamment suite à l'agression à la voiture bélier dont a été victime la famille du maire de l'Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne dans la nuit du samedi 1er juillet.

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