Mur des noms : "ne pas mélanger les souffrances"

Philippe Richert l'annonçait lundi dans un communiqué : le Mur des noms, qui doit énumérer au Mémorial de Schirmeck, toutes les victimes alsaciennes et mosellanes de la Seconde Guerre Mondiale, entre dans une nouvelle phase de concertation. L'universitaire Philippe Breton a été entendu.

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C'est en faisant des recherches notamment autour des incorporés de force présents dans la Waffen SS lors du massacre d'Oradour-sur-Glane (642 habitants avaient été assassinés par l'armée allemande dans ce village de Haute-Vienne, en juin 1944) que Philippe Breton, directeur de l'Observatoire de la vie politique alsacienne, a découvert que leurs noms figuraient sur le projet de Mur des noms.

Pour lui, si toutes les souffrances doivent être reconnues, y compris, bien sûr, celles des incorporés de force, mêler sur un même monument les noms de ceux qui ont commis, même contre leur gré, des crimes de guerre, et les victimes de déportation, n'apporte que le trouble dans ce projet qui se veut au contraire pédagogique. "Ces souffrances n'ont pas la même histoire", estime-t-il.

©France 3 Alsace

L'universitaire, à l'origine de la polémique, semble avoir été entendu, puisque le président de la Région, Philippe Richert, a annoncé lundi dans un communiqué (voir par ailleurs), qu'une nouvelle concertation allait s'ouvrir. Une décision saluée par le Grand Rabbin René Gutmann, lui aussi consulté sur ce projet.

Le monument, où devait s'inscrire 52 000 noms de victimes alsaciennes et mosellanes, par ordre alphabétique, sans aucune mention autre que leur date de naissance, risque donc de ne pas sortir de terre pour l'automne, comme cela était prévu.


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