Nicolas Hulot annonce la fermeture de réacteurs nucléaires, "peut-être jusqu'à 17"

Engagement pris. Pour respecter la loi sur la transition énergétique qui vise à ramener à 50% la part de l'atome dans la production d'électricité à l'horizon 2025, le ministre de la Transition écologique et solidaire promet, ce lundi matin, la fermeture de réacteurs nucléaires. 

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"Si nous voulons atteindre l'objectif, mécaniquement, à mesure que nous allons baisser notre consommation et diversifier notre production, nous allons fermer un certain nombre de réacteurs (...) peut-être jusqu'à 17", a déclaré ce lundi matin Nicolas Hulot. Un engagement très attendu, qui vise à ramener à 50% la part de l'atome dans la production d'électricité à l'horizon 2025. 

Le nucléaire, 75% de la production d'électricité  


Interrogé par nos confrères de RTL, le ministre de la Transition écologique et solidaire a présenté un "plan climat" pour le quinquennat qui fixe un certain nombre d'orientations dans le secteur de l'énergie, sans détailler la manière dont le gouvernement compte parvenir à baisser significativement la part du nucléaire qui aujourd'hui représente environ 75% de la production d'électricité en France.


Fessenheim, vers un dénouement ?


En Alsace, beaucoup sont suspendus à la décision du nouveau ministre. 
Le dossier Fessenheim vit rebondissement sur rebondissement. La fermeture de la doyenne du parc nucléaire français, a été actée dans les derniers jours du quinquennat de François Hollande, prévue pour l'instant en 2019. Ségolène Royal, l'avait conditionné à la mise en service de l'EPR de Flamanville (Manche). 

Chaque réacteur a une situation économique, sociale et même de sécurité très différente 


Les militants antinucléaire devraient donc obtenir gain de cause. A l'inverse, le gouvernement devra faire face aux syndicats EDF opposés à la fermeture de la centrale haut-rhinoise. 
 

Déclaration sur RTL, le 10 juillet


Une échéance trop ambitieuse ? 


C'est l'avis de nombreux experts. 
Vieillissant, le parc nucléaire français est confronté à de nombreuses incertitudes, surtout techniques, liées aux exigences de sûreté, et économiques, sur le montant et le rythme des investissements colossaux nécessaires pour prolonger la durée de vie de centrales.
Les capacités de production d'électricité à partir du charbon et du fioul sont par ailleurs en baisse, tandis que le développement des énergies renouvelables (éolien, solaire) est confronté à des défis technologiques, notamment concernant le stockage de l'énergie. 

"Fermer autant de réacteurs en un temps aussi court est (...) particulièrement irresponsable et se fera soit au détriment du pouvoir d'achat des Français, soit au détriment de la planète, soit les deux, s'il s'agit d'importer de l'électricité en provenance des centrales à charbon allemandes par exemple", a d'ailleurs réagit Florian Philippot, eurodéputé Front national.

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