Soldes : "le premier samedi, plus gros chiffre d'affaires de l'année"

Les soldes d'hiver sont-elles encore utiles alors que les périodes promotionnelles se multiplient tout au long de l'année? Certains en doutent, mais les commerçants attendent beaucoup du week-end à venir. Nicolas Lahargue, directeur des Galeries Lafayette de Strasbourg nous explique pourquoi.

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La chasse aux bonnes affaires a démarré en douceur ce mercredi. Beaucoup de clients se demandent à quoi servent encore ces périodes de soldes, eux qui sont régulièrement invités à des ventes privées ou des journées privilèges, qui achètent sur internet où tout est souvent moins cher, ou qui attendent les périodes de promotions étalées tout au long de l'année. A Strasbourg, pourtant, sur les coups de 9h30, il y avait du monde derrière les portes des Galeries Lafayette pour ne pas rater l'ouverture du grand magasin.

Nicolas Lahargue, son directeur depuis le mois de septembre, le confirme : pour son enseigne, cette période est très importante pour le chiffre d'affaires annuel. Interview.


Que représentent les soldes d'hiver pour un grand magasin comme le vôtre ?

"C'est une période primordiale, qui lance l'année. Les soldes d'hiver, c'est un chiffre d'affaires trois fois plus important que les soldes d'été. Elles sont au moins aussi importantes que le mois de décembre, avec les cadeaux de Noël et les fêtes à préparer. Le premier samedi des soldes d'hiver, nous réalisons notre plus gros chiffre d'affaires journalier de l'année, plus qu'un week-end de décembre. Il peut y avoir jusqu'à 12 000 clients dans la journée, contre 7000 en moyenne habituellement.

Moins de la moitié de nos clients possède une carte de fidélité chez nous. Eux n'ont pas accès aux ventes privées, ils continuent donc à attendre l'ouverture des soldes pour réaliser de bonnes affaires. Il ne faut pas croire qu'elles n'intéressent plus personne."


Pensez-vous que 2018 va être un bon cru pour les soldes d'hiver?

"Je l'espère! Décembre a été moyen, on aimerait donc repartir sur une bonne dynamique. Malheureusement, elles démarrent un peu tard, trop tard. Il faudrait les avancer d'une bonne semaine, nous arrivons en décalage, par exemple par rapport au Boxing Day qui fait fureur en Angleterre. Ce jour-là, le 26 décembre, les gens se précipitent dans les magasins. Pour un groupe comme le nôtre, c'est déjà un manque à gagner, certains clients, notamment parisiens, en profitent déjà. Sur internet, il y a aussi déjà beaucoup de très bons prix juste après Noël.

Je suis donc très favorable à un maintien des soldes, mais réformés : une période plus courte, sur quatre semaines par exemple, et surtout plus rapprochée des fêtes de Noël.

Le succès des soldes dépend aussi de paramètres complètement indépendants de notre volonté, la météo par exemple. L'an dernier, il faisait -10° le jour de l'ouverture des soldes. Les gens avaient envie de doudounes et de bottes fourrées ; là, il fait plus doux... peut-être seront-ils tentés par la nouvelle collection, déjà présente dans les rayons? Aucune idée... Pareil, s'il pleut ou non, ça donne plus ou moins envie de sortir au centre-ville. Il y a de l'aléatoire aussi dans tout ça..."

Les magasins strasbourgeois seront ouverts ce dimanche, malgré une certaine réticence des syndicats. Cette journée fait-elle vraiment la différence?

"Oui, c'est une vraie bonne nouvelle. Car nous n'avons ouvert que trois dimanches en décembre et que c'est une opportunité de rattraper un peu ce manque à gagner. Je ne crois pas à cette théorie selon laquelle une ouverture le dimanche fait perdre du chiffre d'affaires sur les autres jours de la semaine et qu'au final, ça revient au même. Lorsque je travaillais à Lyon, le maire avait autorisé 8 dimanches ouverts dans l'année, contre 4 auparavant. L'expérience avait été très concluante : notre chiffre d'affaires avait augmenté très nettement sur l'année. Le droit local, que je découvre en Alsace, ne nous permet pas cette souplesse, mais il faudrait aller dans ce sens."
 

Les soldes aux Galeries Lafayettes de Strasbourg : quelques chiffres


850 000 : c'est le nombre de produits en soldes à étiqueter.

Entre 9000 et 13 000 affiches ont été disposés dans le magasin pour avertir des bonnes affaires.

Plus de 300 salariés étaient mobilisés pour le jour de l'ouverture.

12 000 clients sont attendus chaque jour jusqu'au premier week-end de soldes (contre 7000 en moyenne habituellement).


Voyez ce reportage réalisé dans les coulisses du grand magasin, une vraie ruche où chaque employé tient son rôle, particulièrement en cette période d'intense activité, en amont du lancement des soldes :




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