Ouvert au public depuis 1999, le musée du bourreau, dans la région de Bâle en Suisse, ouvre ses portes chaque premier et troisième dimanche du mois ou pour des visites de groupe. Une plongée dans un univers terrifiant entre torture et guillotine.


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Placardé sur la porte, le message est sans appel: "A vos risques et périls". En Suisse, à Sissach près de Bâle, le musée du bourreau est un lieu unique qui permet, sur les trois étages d'une petite maison, de retracer le quotidien des exécuteurs du Moyen Âge à nos jours, de la hache à la chaise électrique.

Des visites guidées le dimanche ou en groupe

C'est Guido Varesi, un Suisse passionné par cette profession obscure, qui a crée ce musée en 1999 : "Je me suis intéressé aux bourreaux dès mon plus jeune âge. Je ne sais pas vraiment d'où vient cette fascination", relate le conservateur, dont le musée propose des visites guidées les premier et troisième dimanches du mois. Guido Varesi propose aussi des visites de groupe à la carte, à n'importe quel moment de la semaine.

Autour d'une copie de guillotine, Guido Varesi expose également des pièces originales, qui ont réellement été utilisés par les exécuteurs à travers les siècles.

"J'ai l'épée qui a tué la femme considérée comme la dernière sorcière d'Europe. Ca s'est passé en Suisse." 


D'autres pièces de collection ornent les murs du musée, comme ces assiettes peintes réprésentant Louis XVI en train de monter sur l'échaffaud qu'on peut trouver au premier étage de la bâtisse.

"Les exécuteurs n'étaient des monstres sanguinaires"

La cave, elle, réservée aux instruments de torture, permet de se rendre compte de la souffrance qu'ont pu connaître nos aïeuls. C'est le cas de la chaise de Judas et ses nombreuses pointes sur lesquelles les condamnés étaient forcés de s'asseoir. Juste à côté, on trouve encore une potence sur laquelle les détenus étaient pendus par les bras, eux-mêmes attachés derrière le dos, le but étant de faire craquer leurs omoplates pour arracher des aveux.


Mais au-delà de l'aspect morbide et démonstratif, Guido Varesi tient aussi à réhabiliter l'image du bourreau, considéré à tort dans la culture populaire comme un homme sans scrupule et sadique. "Les exécuteurs n'étaient pas des monstres sangunaires. Ils ne faisaient pas ça, ou pas tous en tout cas, par plaisir. Les bourreaux de la première génération étaient des détenus, qui se sont vu proposer une voie de sortie. Ensuite, le métier se transmettait de père en fils. Ils n'avaient guère le choix", explique le conservateur du musée.


"La généralisation de la guillotine avec la Révolution française a, par exemple, beaucoup soulagé les bourreaux. Avec cette méthode d'exécution, ce n'étaient plus eux qui tranchaient la tête de leurs victimes. Ils ne faisaient qu'enclencher le mécanisme", rapporte Guido Varesi.

En France, la dernière excution a eu lieu en 1977, il n'y pas si longtemps. Il reste encore du temps avant de gommer cette image d'Epinal qui colle à la peau des bourreaux. Et vous, ça vous a convaincus de venir faire un tour à Sissach?


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