Contrairement à Francfort et Roissy, les aéroports régionaux privilégient les compagnies low cost. Ce n'est pas forcément facile pour les voyageurs de s'y retrouver... Alors comment choisir son aéroport de départ ? En fonction de la proximité, des destinations proposées, et bien sûr des tarifs.
Dans le ciel strasbourgeois, la compagnie Ryanair promet de casser les prix. Ses avions assurent régulierement la liaison vers Porto au Portugal. Pourtant, les Alsaciens ne partent pas forcément de Strasbourg Entzheim, car pour la même destination, la même compagnie proposerait des tarifs encore moins chers, au départ de Karlsruhe Baden. "C'est vraiment beaucoup moins cher, de l'ordre de 300 euros, pour la même destination", dit ce voyageur rencontré à Baden-Baden. Le choix est vite fait. En été, 40% de la clientèle de cet aéroport allemand est française, bas-rhinoise. De là, on peut aller un peu partout en Europe, sauf vers les villes de France, pas du tout desservies. "Avant on avait un vol pour Marseille mais la compagnie a supprimé la destination au bout de six semaines, explique Elke Fleig, la responsable relations publiques de l'aéroport de Karlsruhe Baden
Pour le marché français, une autre compagnie est donc en train de se faire une place au soleil : Volotéa. Elle a déployé ses ailes à Strasbourg Entzheim en Avril 2015 et est aujourd'hui la principale concurrente d'Air France et de sa filiale Hop réputée plus chère. Mais cela ne serait pas forcément vrai selon Axel Binard, le directeur régional nord est d'Air France : "On a des tarifs d'appel de plus en plus attractifs (...) et on est à 75% de taux de remplissage de nos avions au départ d'Alsace, en progression d'un point par rapport à l'an dernier.
Air France aujourd'hui, ce sont des avions et des trains au départ de la Région Grand Est, en tout 220 liaisons quotidiennes vers toute la France. Notamment un Strasbourg-Roissy en TGV, qui permet ensuite de prendre un vol vers toutes les destinations. Rejoindre Roissy en TGV... ou Francfort avec une navette Lufthansa, c'est le match entre deux grands aéroports, deux tremplins vers des pays lointains. Pour savoir qui remporte la partie, nous sommes allés dans une agence de voyage : la réponse est sans appel : Paris ferait peur aux Alsaciens à cause des grèves et d'une organisation parfois défaillante, selon Michelle Kunegel, directrice générale LKTours Europatours.
Au départ d'Alsace, ce sont donc les plateformes allemandes ou suisses qui déccrochent la palme. Les Lorrains de leurs côtés vont se tourner vers le Luxembourg. En Champagne Ardennes, ça sera Paris en premier choix. En fait, la proximité reste un critère important.