VIDEO. Trop vieux, trop chers, le difficile retour au travail des seniors

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Des seniors en recherche d'emploi durant une formation à Colmar (Haut-Rhin)
Sujet Rund Um en alsacien sous-titré. ©France Télévisions

Ils ont plus de 50 ans et peinent à retrouver du travail. Ces seniors suivent des formations et cherchent des solutions pour rester actifs à un moment où l'âge de la retraite recule de plus en plus. Portrait.

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Autour de la table à Colmar (Haut-Rhin), des demandeurs d'emploi au RSA ou issus de quartiers prioritaires. Et c'est l'association EGEE qui les aide à rédiger curriculum vitae et lettre de motivation. Parmi les participants, Bertrand Ziessel, 59 ans, qui a quitté son poste de veilleur de nuit. Il ne s'entendait plus avec l'équipe plus jeune. 

Pour Danièle Utard, déléguée de l'association : "leurs expériences les ont amenés à perdre espoir. Peut-être n'ont-ils pas reçu l'aide dont ils avaient besoin. Ce sont des gens qui savent faire beaucoup de choses, mais qui n'en ont pas toujours conscience." L'association les soutient à chaque étape. Un "parrain" est même à leur disposition pour partager la vision du monde du travail et les aider à retrouver un emploi le plus vite possible.

Situation identique chez les cadres. Sylvie Seib-Radreau, 59 ans également, a compris après 30 ans dans la même entreprise qu'elle n'était plus à sa place. "J'étais probablement un peu trop âgée et trop chère (...) D'un coup, on se retrouve comme beurre au soleil, sans savoir que faire. J'ai donc commencé à chercher. Ce n'était pas si facile, après 30 ans, de tout refaire. Se replonger dans les curriculum vitae, et tout ce qui s'ensuit."

Un nouveau départ

Après deux ans sans résultat, Sylvie s'est tournée vers l'association "Les Jeuniors d'Alsace". Créée il y a 12 ans, cette association organise chaque mois différents ateliers pour permettre à ses adhérents d'aller de l'avant. Les séniors "coûtent parfois trois fois plus cher que les candidats plus jeunes, ce qui peut être compliqué pour un employeur" explique Daniel Retler, président de l'association. "Et quand un sénior arrive dans une entreprise, il est souvent dirigé par une hiérarchie plus jeune, ce qui peut poser
un problème générationnel."

Soutien psychologique, relooking, mise en contact avec des entreprises, rien n'est laissé de côté. L'objectif étant toujours de prouver que chacun peut apporter de la valeur. Beaucoup finissent par ouvrir leur propre entreprise. C'est le cas de Sylvie. Depuis septembre, elle a créé sa propre entreprise de conseil franco-allemand. "Je me sens de nouveau mieux. C'est un nouveau chapitre qui commence." Preuve qu'à plus de 50 ans, on peut emprunter un nouveau chemin et être encore dans le coup.

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