Violences urbaines : transports suspendus, magasins barricadés ce samedi 1er juillet à Strasbourg, après une nuit d'accalmie précaire

Relative accalmie en Alsace dans la nuit de vendredi à samedi. La nouvelle flambée de violence extrême, redoutée par les autorités n'a pas eu lieu. Mais de nombreux véhicules ont été incendiés et trois policiers ont été blessés à Strasbourg. Les transports urbains sont suspendus ce samedi 1er juillet dans la capitale alsacienne et les commerçants ferment le rideau.

En fin d'après-midi samedi, le calme prédomine à Strasbourg, au prix de commerces barricadés et de transports en commun inexistants.

Une ville quasi morte, au lieu de la ruée habituelle attendue pour un premier samedi des soldes, c'est le visage qu'a offert Strasbourg  en cet après-midi du samedi 1er juillet.

Echaudés par les incidents de la veille, vendredi 30 juin, de nombreux commerçants ont commencé à baisser le rideau ont constaté les équipes de France 3 Alsace sur place, en, particulier le centre commercial de la Place des Halles, déjà fermé vendredi après-midi.

"Il y a des policiers partout, les gens ne sont pas aussi détendus que d'habitude, on sent une certaine tension"  témoigne une passante au micro de France 3 Alsace, tandis qu'un autre habitant de Strasbourg remarque que "'c'est un peu désert quand même pour un premier week-end de soldes"

La préfecture du Bas-Rhin a décidé de prolonger une série de mesures, à titre préventif.

L'interdiction des manifestations dans le centre de Strasbourg, en vigueur hier soir, a été étendue pour tout le week-end du 1er et 2 juillet. La vente et le transport d'artifices et d'hydrocarbure en détail, notamment, sont interdits jusqu'à lundi matin 8h. 

abuLa CTS suspend progressivement toutes ces dessertes depuis samedi midi, et aucune ligne de bus ni de tramway ne circulera à partir de 13h samedi. "J'ai souhaité en accord avec la maire de Strasbourg  avoir un dispositif très robuste, et notamment une mesure phare qui est la fermeture des transports, explique la préfète Viviane Chevalier, puisque les fauteurs de trouble viennent des quartiers populaires (.....) On suit les réseaux sociaux, et comme hier, il y a des appels à venir tout casser ce qui est inacceptable." 

Même spectacle de ville barricadée au centre-ville de Mulhouse samedi après-midi. Durant la nuit, 7 mineurs ont été interpellés dont deux placés sous contrôle judiciaire, et 6 majeurs dont 4 seront déférés lundi au parquet.

Une accalmie précaire à Strasbourg, Mulhouse et Colmar

La nuit dernière, on dénombre 52 véhicules incendiés à Strasbourg. La veille, une station de lavage avait été entièrement calcinée à Schiltigheim. La tension est certes un peu retombée dans la nuit de vendredi à samedi, mais l'atmosphère reste hautement électrique. 

Dans le Haut-Rhin, même scénario : des voitures et des poubelles brûlées, malgré le couvre-feu pour les mineurs instauré par les municipalités de Colmar, Mulhouse, Saint-Louis et Illzach.

En tout, en Alsace, une quarantaine de personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi. 

Réouverture des commerces et des terrasses 

Samedi matin, la plupart des commerçants du centre-ville de Strasbourg ont rouvert, et les terrasses ont repris possession de l'espace. " J'espère que nous n'aurons pas de nouvelle raison de nous terrer chez nous" commente cette dame, attablée au pied de la cathédrale.

" On se sent un peu moins en sécurité, mais la vie fait que l'on oublie " ajoute cette autre passante. Il n'empêche que les stigmates des débordements sont bien visibles : des bris de verre, des vitrines fracassées. Et une inquiétude qui reste vive. Beaucoup craignent une nouvelle irruption de violences en marge de l'enterrement de Nahel, samedi après-midi.

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