Quatorze parlementaires ont adressé un courrier au Président de la République pour le sensibiliser au risque de fermeture du site Alstom Reichshoffen après la décision gouvernementale de faire un appel d'offres international pour le renouvellement des trains Corail-Intercités.
Le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies avait annoncé le 19 février que le renouvellement du matériel roulant existant sur 3 des 22 lignes serait soumis à un appel d'offre. Il rejettait de fait la solution d'une commande directe à Alstom, pourtant objet d'un fort lobbying ces dernières semaines pour préserver l'emploi des usines Alstom, et notamment de celle de l'usine d'assemblage de Reichshoffen.
Cette décision suscite une forte inquiétude chez Alstom puisque qu'elle engendrerait un "trou de production à partir de fin 2018 et ce pour une durée d’au moins 3-4 ans" selon le PDG d’Alstom Henri Poupart-Lafarge, et menaçerait des centaines d'emplois sur les différents sites concernés selon les syndicats.
Quatorze parlementaires ont envoyé une lettre à François Hollande pour évoquer ce choix. "Cette décision a considérablement fragilisé les sites de production d’Alstom Transport et ses milliers d’emplois. Elle est d'autant plus dommageable pour le savoir-faire industriel de notre pays compte tenu de la nature même du travail réalisé par les opérateurs" écrivent-ils. Si la décision présentée par le gouvernement met en péril des milliers d’emplois, une autre solution, celle de recourir aux contrats-cadres, permettrait de les sauver. Ils lui proposent d’organiser au plus vite une rencontre afin d’évoquer l’avenir d’Alstom Transport et de ses emplois.
Le courrier adressé à François Hollande