Après le décès d'un homme retrouvé mort à son domicile de Rethel (Ardennes) le 14 mai 2021, le procureur de la République de Reims a mis en examen un homme de 25 ans du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et de vol en récidive ce vendredi 28 mai.
Le 14 mai 2021, en début d’après-midi, le corps de Christophe Gamain était découvert sans vie à son domicile de Rethel. Agée de 38 ans, la victime, un "ancien toxicomane, sous produit de substitution, était connue pour s’alcooliser", précise le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, dans un communiqué du 28 mai, avant de détailler les faits ayant conduit à la mise en examen d'un homme de 25 ans, sans activité professionnelle.
Le parquet de Charleville-Mézieres ouvrait alors une enquête en recherche des causes de la mort confiée à la brigade des recherches de la gendarmerie de Rethel, avec en appui la section des recherches de Reims. L’autopsie mettait en évidence que le décès, qui remontait à quelques jours avant la découverte du cadavre, était consécutif à la présence d’un hématome sous dural pariétal gauche. L’enquête était requalifiée en homicide volontaire, et le parquet de Charleville-Mézières se dessaisissait au profit du parquet de Reims compte tenu du caractère criminel du dossier.
Une peine pouvant aller jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle
Les investigations permettaient par ailleurs d’établir que, dans les jours qui avaient précédé le décès, Christophe Gamain s’était battu à plusieurs reprises, dont la dernière fois, avant son décès, avec Kevin M. dans la soirée du 7 au 8 mai 2021. En outre, il lui avait été subtilisé sa carte bancaire et son téléphone.
Kevin M., placé en garde à vue, reconnaissait avoir donné des coups au défunt, compatibles avec les constatations médico-légales. Selon lui, il s’agissait d’une bagarre, avec des coups réciproques, qui avait eu lieu au domicile du défunt, sur fond d’alcool, pour un motif futile, mais il ne pensait pas que ses coups aient pu être à l’origine du décès. Il niait avoir subtilisé le téléphone de la victime.
Le parquet de Reims a déféré ce vendredi 28 mai Kévin M. et a ouvert contre lui une information judiciaire du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et de vol en récidive. Il encourt 20 ans de réclusion criminelle.
L’intéressé, déjà condamné pour des faits de vol, dégradations, et conduite sous l’empire d’un état alcoolique, à six reprises, a été mis en examen de ce chef et placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, conformément aux réquisitions du parquet.
L’information judiciaire doit notamment éclairer sur les causes du passage à l’acte, et plus généralement sur la cinétique des faits, outre la personnalité du mis en cause.