Ardennes Forge : des ex-salariés veulent faire part de leur "situation personnelle"

Une trentaine d'ex-salariés de la société Ardennes Forge de Nouzonville (Ardennes), condamnés à rembourser une partie des dommages-intérêts touchés après leur licenciement en 2008, ont décidé de monter des dossiers sur "leur situation personnelle", synonyme de précarité et de "galère".

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Ce vendredi, les salariés présents ont voté à main levée d'expliquer "leur situation personnelle" après une heure et demie de débat dans une salle de la mairie de Sécheval (Ardennes). "Si on ne fait pas ça, au mois de septembre, vous aurez une belle lettre" et donc les huissiers, a déclaré le député LR de la 2e circonscription des Ardennes, Pierre Cordier. Selon lui, la "seule option" est de "réaliser les dossiers pour chaque personne" car "c'est l'AGS (le régime de garantie des salaires, ndlr) qui a dans sa main l'avenir des sommes que vous avez à rembourser".

"On a toujours pris les décisions ensemble", a rappelé Rémy Petitjean, un des deux représentants des salariés, las d'être "dans la galère depuis neuf ans" et prêt à entamer "une grève de la faim" s'il est contraint à rendre la somme qu'il a touchée au terme de la procédure prudhommale. Les dossiers seront remis à l'AGS qui réclame un indu de 560.900 euros et veut étudier les parcours de chacun "au cas par cas".


"On a peur qu'on envoie les papiers qu'ils demandent et que, résultat des courses, on se retrouve à payer sur 20 ans", a apostrophé un des anciens salariés, une crainte partagée par d'autres dans l'assistance. Ce point d'étape fait suite au rendez-vous mardi des représentants des ex-Ardennes Forge et des élus au ministère du travail, qui avait déjà permis de repousser les échéances de remboursement.

Les 47 ex-salariés de la société Ardennes Forge, qui avait repris des activités de l'équipementier automobile Thomé-Génot avant d'être liquidée en 2008, doivent rembourser une partie des 900.000€ de dommages-intérêts alloués par le conseil des prud'hommes, suite à un pourvoi en appel de l'AGS, en mars 2012, confirmé par la Cour de cassation le 13 juillet. Ce qui implique pour les anciens salariés de rembourser un trop-perçu qui peut atteindre jusqu'à 20.000€.

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