Les représentants des ex-salariés d'Ardennes Forges reçus au ministère du travail

Deux représentants de 47 ex-salariés de la société Ardennes Forge de Nouzonville, condamnés à rembourser une partie des dommages-intérêts touchés après leur licenciement en 2008, ont été reçus mardi au ministère du travail pour une réunion "constructive".

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La réunion a duré une heure en présence des sept élus ardennais dont les députés de droite Pierre Cordier, Jean-Luc Warsmann et Bérengère Poletti. Elle "a été constructive"parce qu'elle a permis de "se mettre d'accord sur une méthode de travail", selon le ministère.

"On a déjà obtenu qu'on ne payait pas dans les huit jours ce qui est déjà une bonne chose", s'est également félicité auprès de l'AFP Rémi Petitjean, l'un des représentants des salariés, assurant que le ministère avait été "vraiment à l'écoute" et qu'une solution leur serait proposée "sous quinze jours".

"Verser un seul centime serait reconnaître qu'on est coupable" alors "qu'on est coupable de rien",
 

a martelé M. Petitjean, qui demande surtout une "grâce" pour les anciens collègues, "tous dans la précarité"


De son côté, "l'AGS n'a jamais refusé le dialogue avec les salariés dans cette affaire. Depuis le début, elle ne cesse de demander à étudier au cas par cas leurs situations mais elle ne va pas renoncer à ce remboursement", a déclaré à l'AFP le régime de garantie des salaires, qui a fait état "d'un indu de 560.900 euros".

Les 47 ex-salariés de la société Ardennes Forge, qui avait repris des activités de l'équipementier automobile Thomé-Génot avant d'être liquidée en 2008, doivent rembourser une partie des 900.000 euros de dommages-intérêts alloués en première instance par le conseil des Prud'hommes. Ces montants avaient alors été abaissés à 470.000 euros suite à un pourvoi en appel de l'AGS, en mars 2012.

Dans un arrêt rendu le 13 juillet, la Cour de cassation a en effet confirmé l'arrêt de la cour d'appel de Reims, estimant qu'il n'y avait pas de travail dissimulé mais seulement un licenciement abusif, ce qui implique pour les anciens salariés de rembourser un trop-perçu qui équivaut entre 6.500 et 20.000 euros selon leur situation.

Dans le volet pénal du dossier, le directeur général d'Ardennes Forge ainsi que deux autres prévenus avaient pourtant été condamnés pour "travail dissimulé", un chef d'accusation qui n'a finalement pas été retenu par le juge civil.

Voir le reportage d' Adrien Gavazzi, Pierre Wilpart et Arianne Maurisson de Negroni 

reçus au ministère du travail ©France 3 Champagne-Ardenne

 

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