Une grande partie des salariés du Centre d'audiophonologie et d'éducation sensorielle (CAES) de Charleville-Mézières étaient en grève ce mercredi matin. Ils dénoncent des problèmes de fonctionnement, de sécurité et de respect.
Educateurs, rééducateurs, psychologues... 32 salariés (sur 49) du Centre d'audiophonologie et d'éducation sensorielle de Charleville-Mézières, dans les Ardennes, sont en grève depuis 7h30 ce mercredi matin. Ils dénoncent des manquements dans leurs conditions de travail.
"Cela fait 28 ans que je travaille ici et c'est la première fois que je fais grève, explique Brigitte Péchenart, orthoptiste et porte-parole des salariés. Mais là, on est trop malmenés depuis deux ans, il faut que ça cesse. Les enfants en pâtissent."
Les grévistent pointent du doigt un "laxisme" en matière de sécurité. "On doit être le seul établissement des Ardennes à ne pas avoir fait l'exercice Vigipirate attentat demandé par le rectorat, explique la rééducatrice. Il n'y a pas non plus assez de personnel formé en cas d'incendies."
Les grévistes déplorent aussi un manque de respect du personnel et des usagers.
Cet établissement accueille 56 enfants mal-entendants, mal-voyants ou ayant des troubles sévères du langage. Mais le personnel intervient aussi en dehors du CAES au domicile d'une cinquantaine d'enfants. Créé en 1966, le CAES est géré par l'association vers l'autonomie du sujet.
En fin de matinée, les grévistes ont rencontré le président de l'association, Philippe Pailla, pour lui exposer leurs revendications. "Les élus du bureau doivent se réunir le 9 novembre prochain pour essayer de résoudre ces problèmes, précise Philippe Pailla. Mais je n'ai rien vu d'insurmontable dans ce qui m'a été présenté."
S'ils n'obtiennent pas quelques avancées, les grévistes se disent prêts de leur côté à continuer la mobilisation.