La juge Sabine Khéris est pressentie pour intégrer le futur pôle judiciaire des affaires non-résolues, qui doit entrer en fonction le mardi 1er mars. Elle avait fait avouer le viol et le meurtre de la petite Estelle Mouzin par le tueur en série Michel Fourniret, et avait procédé à des fouilles dans les Ardennes pour retrouver son corps.
Le nom de Sabine Khéris est connu dans les Ardennes. C'est la juge qui a repris en main l'enquête non-classée sur la disparition de la petite Estelle Mouzin, du moins jusqu'en janvier 2022.
La fillette âgée de 9 ans a disparu en 2003, et n'a jamais été retrouvée depuis. Ce n'est qu'en 2020 que le tueur en série et pédocriminel Michel Fourniret a avoué auprès de la juge l'avoir violée et étranglée.
Une série de fouilles a suivi dans les Ardennes, avec l'aide de Monique Olivier, complice et ex-femme de Fourniret. Mais elles n'ont pas abouti (voir la carte ci-dessous).
Selon les éléments dont disposent nos collègues du journal L'Ardennais, Sabine Khéris est pressentie pour rejoindre le futur pôle judiciaire dédié aux affaires non-résolues. On parle plus couramment de cold cases.
Ce pôle sera basé à la cité judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine). Il entrera en fonction le mardi 1er mars 2022. Corinne Herrmann avait appelé de ces voeux la création de cette unité judiciaire spécialisée, afin d'avancer plus vite dans ce type d'affaires complexes. Il s'agit de l'avocate du père d'Estelle Mouzin, ce dernier ayant écrit au ministre de la Justice pour formuler la même demande. Comme toutes les familles de victimes.