Le PDG du groupe Cevital, à la tête d’un projet d’implantation d’une usine de traitement de l’eau près de Charleville-Mézières a été condamné à 18 mois de prison dont six fermes pour infractions fiscales, bancaires et douanières en Algérie. Il a été libéré ce 1er janvier 2020.
Sa venue dans les Ardennes avait marqué les esprits. En novembre 2018, Issad Rebrab était aux côtés d’Emmanuel Macron aux Ayvelles, lors de la visite du président de la République aux portes de Charleville-Mézières. Le PDG algérien avait annoncé la création d’une usine de fabrication de filtres pour stations de traitement de l’eau dans des locaux près du site de PSA.
Coup de théâtre, le 22 avril 2019, ce puissant homme d’affaire est arrêté et placé en détention provisoire en Algérie. Il est soupçonné d’infractions fiscales, bancaires et douanières.
18 mois de prison dont six mois fermes
Selon nos confères de l’AFP et de l’Agence officielle APS, Issad Rebrab a été condamné dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2020 à 18 mois de prison dont six fermes par le tribunal de Sidi M’hamed en Algérie. Le parquet avait requis un an de prison ferme.L’homme d’affaire a été ensuite remis en liberté avant l’aube après avoir passé huit mois en détention provisoire.
Jugés avec deux entreprises, Evcon (filiale du groupe Cevital) et l’établissement bancaire jordanien HBTF, selon APS, ils étaient poursuivis pour « infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger », « faux et usage de faux » et « fausse déclaration douanière ». D’après nos confrères, la justice reprochait notamment aux prévenus la surfacturation d’équipements de purification d’eau importés par Evcon.
L’homme le plus fortuné d’Algérie aurait été également condamné à une amende de 1.383.135.000 dinars, soit plus de 10,3 millions d’euros. A 74 ans, Issad Rebrab nie les faits qui lui sont reprochés. Le conglomérat Cevital revendique 18.000 salariés.