Le 9 mai dernier, à Roubaix dans le Nord, un homme a été arrêté, puis présenté au tribunal de Charleville-Mézières. Il avait été contrôlé en février dans les Ardennes, mais avait refusé d'obtempérer. Sa camionnette avait été retrouvée avec 600 litres d'alcool qui ont été saisis.
Fin de cavale pour un automobiliste pressé, inconscient quant au code de la route et amateur d'alcool, qui avait ramené dans sa camionnette 600 litres d'alcool achetés au Luxembourg. C'était le 24 février dernier. L'homme avait réussi à échapper aux forces de l'ordre malgré un dispositif important. Refusant de s'arrêter, il a provoqué, dans sa fuite, un accident de la circulation routière, blessant le conducteur du véhicule dans l’agglomération de Bazeilles (Ardennes). Mais voilà que le 9 mai, les gendarmes du Nord l'ont arrêté à Roubaix, chez lui.
A l’issue de sa garde à vue, il a été présenté devant le magistrat de permanence au tribunal judiciaire de Charleville-Mézières, racontent les gendarmes sur leur page Facebook. L'homme a été condamné pour refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger d’autrui à six mois d'emprisonnement fermes avec aménagement de peine, annulation du permis de conduire avec interdiction de solliciter la délivrance d'un nouveau permis pendant une durée d'un mois et destruction de son véhicule.
Alcool saisi et revendu aux domaines
Pour les faits de blessures involontaires avec ITT supérieure à trois mois par conducteur aggravées par le délit de fuite, de circulation sans assurance et de détention d'alcool sans document justificatif, l'homme a été condamné à quatre mois de prison avec sursis probatoire pendant une durée de deux ans avec mesures de contrôle prévues et confiscation des bouteilles d'alcool saisies. Le chauffard est condamné à payer à la victime une indemnité de 1 000 euros. L'affaire sur intérêts civils est renvoyée à l'audience du 12 octobre 2022.
Détail cocasse mais sérieux, les gendarmes précisent "pour devancer les commentaires habituels qui ne manqueront pas de fleurir", que l’alcool a été comme stipulé par la loi, "saisi en présence de deux témoins, étrangers à l’institution et que la même quantité sera remise aux services des domaines en vue de sa revente. Les enquêteurs n’ont donc organisé aucune soirée ni consommé tout ou partie de cette saisie". Comme si on pouvait en douter.
