La fédération de basket annonce ce jeudi que l'Étoile de Charleville jouera ses matchs à huis clos jusqu'à nouvel ordre. Samedi, le joueur de Metz Loïc Akono a entendu des insultes racistes lors du match face aux Ardennais.
La commission de discipline de la Fédération française de basketball a prononcé "le huis clos total des matches de Nationale Masculine 2 qui se dérouleront à Charleville-Mézières". Cette décision, annoncée ce jeudi 2 février fait suite "aux propos à caractère raciste qui auraient été adressés à Monsieur Loïc Akono lors de la rencontre du week-end dernier."
"Cette mesure, prise à titre conservatoire, court jusqu’à notification de la décision", est-il précisé. Un texte "condamnant fermement tout propos raciste sera lu à haute voix" lors de tout match officiel de basket tout le mois de février. La mesure concerne aussi bien les rencontres masculines que féminines.
Mardi, le parquet de Charleville-Mézières avait annoncé l'ouverture d'"une enquête préliminaire du chef de provocation à la haine lors d'une manifestation sportive". Il s'agit d'un délit puni au maximum d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende.
Loïc Akono, joueur du Metz Basket Club, a dénoncé samedi sur son compte Twitter des propos l'ayant visé durant cette rencontre. "J'ai décidé de quitter le terrain aujourd'hui à Charleville-Mézières après cette phrase d'une personne dans les gradins 'relève toi bonobo'", a-t-il écrit.
"La première fois que ça m'arrive"
"C'est bien la première fois que ça m'arrive. J'ai pris cette position de rentrer au vestiaire et rien n'allait me faire changer", a ajouté le basketteur. Il a rapidement reçu un large soutien du monde du basket, de nombreux joueurs lui adressant des messages en ce sens sur les réseaux sociaux.
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra a pour sa part salué "la réactivité" de la FFBB. "Le racisme, les discriminations et la haine n'ont pas leur place sur nos terrains et dans nos tribunes", a-t-elle expliqué sur Twitter, exprimant son soutien à Loïc Akono "qui a refusé l'inacceptable en quittant le terrain".
(avec AFP)