Le joueur de basket-ball Loïc Akono a quitté le terrain de l'Aréna de Charleville-Mézières (Ardennes) après avoir été pris à partie par un spectateur, qui lui aurait lancé une injure raciste. Ce mardi 31 janvier, le parquet a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "provocation à la haine".
L'affaire n'en restera pas là. Après la vague de soutien dont a bénéficié Loïc Akono, le parquet de Charleville-Mézières a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "provocation à la haine dans une enceinte sportive", a-t-on appris dans un communiqué envoyé aux rédactions ce mardi 31 janvier 2023.
Deux jours auparavant, il rapportait avoir entendu une injure raciste provenant du public alors qu'il participait au match de basket-ball à l'Aréna de Charleville. Ce dernier opposait les Canonniers de Metz (Moselle), son équipe, aux Étoiles locales.
Choqué, ému, Loïc Akono s'est livré sur son compte Instagram. Dans un long entretien donné au Parisien, il entend "dire la vérité, dénoncer ce racisme, et que cela ne reste pas impuni". Message reçu par madame la procureure, Magali Josse.
Des sanctions sont possibles
Ainsi, l'article L332-6 du code du sport prévoit une peine d'un an d'emprisonnement, et 15.000 euros d'amende. Quant à l'article L332-1, il prévoit jusqu'à cinq d'interdiction de stade. Si l'auteur du "relève-toi, bonobo" ne dispose pas de la nationalité française et vit à l'étranger (par exemple un Belge venu assister au match); l'article L332-14 prévoit à la place de cette interdiction de stade jusqu'à deux ans d'interdiction de fouler le territoire français.
Du côté des instances sportives, les deux clubs, de Charleville comme de Metz, font bloc derrière Loïc Akono. La Fédération française de basket-ball (FFBB) a "immédiatement" ouvert une enquête disciplinaire. Laquelle applique "une tolérance zéro concernant les incivilités, violences et comportements anti-sportifs lors des rencontres officielles de basket-ball", tient-elle à préciser.