Plusieurs caméras de vidéosurveillance ont été vandalisées et découpées dans le quartier Manchester dimanche 30 mai à Charleville-Mézières.
Quelques heures après les actes de vandalisme à Charleville-Mézières, l'enquête avance. Des caméras de vidéosurveillance ont été vandalisées et des poubelles incendiées dans le quartier Manchester. Les policiers ont interpellé cinq personnes à Ronde Couture pour des dégradations de caméras, là encore lundi. Elles ont été placées en garde à vue. Comme espéré par le maire, le préfet des Ardennes a demandé le renfort de CRS et de patrouilles mobiles.
Le quartier de Manchester à Charleville-Mézières a connu dimanche 30 mai dans l'après-midi un épisode de violence. Plusieurs caméras de vidéosurveillance ont été découpées par une bande de jeunes cagoulés. Les poteaux avec des caméras de surveillance ont été sciés, et des poubelles brûlées au rond-point de la route de Warcq. Un épisode violent qui amène la mairie à réagir, en augmentant dès ce lundi la présence policière. Des feux de poubelles ont également été signalés, laissant des traces sur le bitume.
Contacté, lundi 31 mai le maire (LR) Boris Ravignon, de Charleville-Mézières fulmine contre ces actes. "Cela n'a rien de classique, c'est un scandale. Des équipes cagoulées ont découpé quatre dispositifs en plein jour avec des disqueuses, de manière successive, des caméras principales du quartier. Il s'agit d'un défi lancé à la loi républicaine. Le message c'est : on ne veut plus que vous sachiez ce qui se passe. C’est inacceptable, on va s’organiser et essayer de regagner ce terrain et affirmer la loi".
"On va continuer à essayer d’empêcher les trafiquants de drogue qui se sentent concernés par notre action. De tels risques pris juste pour s’amuser, on peut penser que la présence de caméras gênait, elle compromet le business, parce qu’ils sont menacés. Nous cherchons à éradiquer le trafic. Ce quartier de Manchester a été tranquille et il est aujourd'hui sous la coupe de trafiquants. On va réinstaller les caméras dès qu’on pourra. On va surveiller malgré tout. Et augmenter la présence humaine, je vais également demander plus de police nationale".
Le maire, Boris Ravignon, veut faire venir des CRS
Le maire ardennais a également une autre demande. Celle de faire venir les CRS. "On a la chance d’avoir des CRS sur place, mais j’aimerais qu’on fasse prévaloir du bon sens en sollicitant ces effectifs. Pour une mission de sécurisation, sur un temps aussi long que possible. Cela s’est déjà produit dans le passé. Je formule cette demande au préfet. Pour avoir une action efficace contre ces trafiquants. Car ils veulent montrer que ce sont eux les patrons du quartier".
Une enquête est en cours pour faire toute la lumière sur cet épidode de violence.