Deux voitures accidentées sont abandonnées en quatre jours dans les Ardennes

Deux véhicules impliqués dans deux accidents survenus respectivement les jeudi 29 février et dimanche 3 mars ont été abandonnés. La gendarmerie a procédé à leur enlèvement et cherche à identifier les personnes impliquées.

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On connaissait la saga de la voiture fantôme de la Marne. Dorénavant, c'est au tour des véhicules abandonnés des Ardennes.

Il s'agit à chaque fois de véhicules légers (VL selon le jargon des pompiers), impliqués dans un accident sur la voie publique (AVP). Les deux accidents sont survenus durant la fin de semaine précédente. 

Le premier date du jeudi 29 février 2024. Le service départemental d'incendie et de secours (Sdis) des Ardennes a été contacté à 21h46, apprend-on dans le communiqué des pompiers.

Le sinistre implique un sanglier, ce qui ne manque pas de cachet vu la commune de l'accident : Chaumont-Porcien. L'accident s'est plus précisément déroulé sur la route départementale D02, en direction de Givron.

Deux accidents, deux abandons de véhicule

Et... il n'y avait personne à bord. Ni dans les environs. Le véhicule de secours et d'assistance aux victimes (VSAV) et les sept pompiers sur place n'ont pas eu grand-chose à faire. Les gendarmes, de leur côté, ont dû procéder à l'enlèvement du véhicule. Son propriétaire - ou à défaut son conducteur - devrait être identifié. 

Il n'y a pas de lien, si ce n'est géographique, entre cet accident dû à un cochon sauvage (ce qu'est techniquement le sanglier, l'ancêtre de tous les porcs domestiques), et celui survenu plus tôt dans la journée du 29 mars, en fin de matinée. Une conductrice alcoolisée avait percuté une voiture et blessé la mère et son fils qui se trouvaient à l'intérieur.

En revanche, des faits relativement similaires se sont produits le dimanche 3 mars. Cette fois-ci, il s'agit de Lunes. Une voiture accidentée a été retrouvée abandonnée sur la route départementale D33, en direction de Romery. Ces communes se trouvent en banlieue de Charleville-Mézières (voir la carte ci-dessous). 

Là aussi, personne à bord. Ni dans le secteur, bien plus fréquenté que la campagne du Rethélois où a eu lieu l'accident précédent. Juste à côté de la voiture, on trouve même un bâtiment de direction régionale des routes de l'est (Direst). Et là aussi, la gendarmerie "se charge de faire enlever le véhicule et de contacter le propriétaire".

Dans les deux cas, les médias ont eu connaissance de l'accident et de l'abandon de véhicule subséquent au lendemain des faits. Sollicité par France 3 Champagne-Ardenne, le Sdis des Ardennes n'a pas d'information supplémentaire à apporter, notamment sur l'identité de la personne qui a appelé les secours.

Du côté de l'escadron départemental de sécurité routière des Ardennes, les gendarmes ne peuvent pas communiquer plus de détails sur ces deux affaires. Mais peuvent renseigner sur la situation générale que pose un tel abandon de véhicules.

Car évidemment, il n'est pas difficile, a priori, de retrouver l'identité de la personne impliquée. "Si une personne est blessée", explique le responsable de l'escadron auprès de France 3 Champagne-Ardenne, "et que les pompiers l'emmènent... Si elle laisse son véhicule pas trop accidenté, et qu'il ne gêne pas la circulation, il peut rester sept jours sans que ce soit une infraction." Telle est la lettre de l'article R417-12 du code de la route, prévoyant pour cette contravention une amende de deuxième classe, soit jusqu'à 150 euros. 

Mais ce n'est exactement ce qu'il s'est passé ici, et "s'il a été enlevé, c'est qu'il gênait la circulation". Les pompiers ont découvert les véhicules abandonnés, sans personne aux alentours. Pour les gendarmes, il y a de quoi mettre la puce à l'oreille. "Il semble y avoir une volonté de se soustraire à un éventuel contrôle : alcoolémie, stupéfiants, droit de conduire." C'est-à-dire rouler sans permis... 

À moins que ça ne concerne directement le véhicule impliqué. "D'expérience, je vois plutôt ça pour des véhicules qui ne sont pas à jour. Par exemple qui ne sont pas à jour de contrôle technique, car en très mauvais état. Voire volés, pour certains. Mais on peut quand même connaître l'identité du propriétaire assez rapidement." 

Le propriétaire était-il le conducteur ?

Les plaques d'immatriculation sont un bon moyen de le savoir. Les numéros de série des véhicules également, après enquête. Les papiers, comme la carte grise, sont aussi un indice. "Nous, on commence par établir la position administrative du véhicule."

"Ensuite, on contacte le dernier propriétaire connu, pour savoir ce qu'il a fait du véhicule." Car il arrive que ce dernier a vendu la voiture sans la déclarer (ici, à l'Agence nationale des titres sécurisés (ANTS)). "Il y a encore des gens qui ne sont pas très au fait des modalités de déclaration de cession de véhicule." 

Pour savoir qui conduisait, le propriétaire (au regard de l'administration) ou une tierce personne, il va falloir faire quelques recherches. "La gendarmerie va ouvrir une enquête en cas d'accident corporel uniquement." Si quelqu'un est blessé, en somme. "S'il est uniquement matériel, on ne fera pas de procès-verbal de constatation. On constatera uniquement les infractions contraventionnelles, s'il y en a." 

Quoiqu'il en soit, "le fait d'abandonner un véhicule dans un lieu non-autorisé - c'est à dire en dehors d'une casse automobile - sera une contravention, punie d'une amende de cinquième classe". Cette fois, on peut monter jusqu'à 1 500 euros d'amende. "Comme il y a eu enlèvement de véhicule, une procédure a été ouverte. Donc on va contacter le propriétaire pour savoir ce qu'il s'est passé. C'est le propriétaire qui restera responsable, pécuniairement, des infractions commises avec son véhicule."

"Sauf s'il arrive à prouver qu'il était de bonne foi. Qu'il l'avait cédé, donné, et que ses démarches n'ont pas abouti. Mais s'il n'a fait aucune démarche, il s'expose à des situations difficiles." L'occasion de rappeler de bien déclarer qu'on se sépare de son véhicule aux autorités.

En attendant, dans le cas présent, les réponses des propriétaires concernés aiguilleront les gendarmes pour la suite de l'enquête. Et donneront lieu, s'il le faut, à une enquête de voisinage. Il ne faut néanmoins pas s'attendre à un appel à témoins, réservé aux disparitions ou délits routiers d'un certain caractère de gravité. 

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