Ce week-end, la place Ducale, à Charleville-Mézières devient la plus grande brasserie du monde : 40.000 personnes sont attendues, d'ici lundi prochain, pour la fête de la bière. L'occasion de revenir sur cette histoire mouvementée entre la région et la bière.
C'est parti pour trois jours de festivités sur la place Ducale de Charleville-Mézières. La fête de la bière a débuté ce samedi et se tiendra jusqu'à lundi. Et si on connaît bien la Champagne-Ardenne pour ses fines bulles dorées, on se doute moins que les bulles en question sont aussi celles de la bière.
Tout a commencé comme une belle histoire d’amour, avec beaucoup de faste et d’enthousiasme. Particulièrement dans les Ardennes, qui était au début du XXe siècle le premier département brassicole de France, avec près de 230 brasseries recensées sur le territoire.
Pourquoi ici plutôt qu’ailleurs ? Tout simplement parce que la Champagne-Ardenne a tous les atouts : un sol de bonne qualité ainsi qu’un ensoleillement et une pluviométrie très favorables.
Une rupture à cause des deux guerres mondiales
Avec les deux guerres mondiales, c’est la rupture : tout se complique pour les brasseries, déjà mises en difficulté par la concurrence mondiale.
Une date clef à retenir : la fermeture en 1979 de la Grande Brasserie des Ardennes qui employait jusqu’à 200 personnes et produisait plus de 80.000 hectolitres de bière par an.
Une reprise lente
Aujourd'hui, l'économie de la bière reprend tout doucement. Il a fallu attendre les années 2000 pour assister à la renaissance des brasseries en Champagne-Ardenne, même si on est bien loin de la grande époque.
Quelques noms commencent à se faire connaître comme l’Ardwen ou encore la Princesse… pas de quoi concurrencer le secteur du champagne, d’autant que ces bières sont surtout consommées localement.