Grève : les pompiers professionnels désertent les casernes de Sedan et Charleville-Mézières

Les pompiers professionnels des casernes de Charleville-Mézières et Sedan (Ardennes) étaient en grève ce mercredi 26 octobre. Leur but principal : dénoncer un manque d'effectifs.

Aucun pompier professionnel n'a répondu à l'appel, ce matin du mercredi 26 octobre 2022, dans les casernes de Charleville-Mézières et Sedan (Ardennes). Ils étaient seize et portaient bien leur uniforme à l'heure convenue, mais à domicile, afin "de marquer le coup"

La raison : une grève (non-reconductible). Les pompiers ont ainsi voulu protester contre le manque d'effectifs dans leurs groupements (malgré neuf recrutements récents). Ils souhaitent également un "retour à la négociation", via la prise en compte "de six mois de travail qui a été fait pour amener des propositions, qui n'ont pas été retenues".

Sébastien Valente, journaliste de France 3 Champagne-Ardenne, a interrogé Emmanuel Méchin, le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs (CGT) pour les pompiers dans les Ardennes. "On a un gros, gros problème d'effectif. Même si des embauches ont été faites, là, l'effort n'est pas suffisant. Et la sollicitation des pompiers est de plus en plus élevée."

La caserne prend l'eau

Des problèmes d'insalubrité dans la caserne sedanaise sont aussi à déplorer. Son remplacement est dans les tuyaux depuis une dizaine d'années, mais le dossier n'avance pas assez rapidement selon le syndicat. "On a des locaux anciens, vétustes, dangereux, qui ne permettent pas de travailler en toute sérénité" (voir localisation sur la carte ci-dessous).

"Aucune solution n'a été trouvée pour le moment, et les agents sur place commencent à trouver le temps long. On rencontre des inondations quand il pleut, et des départs de feu parce que le système électrique n'est pas aux normes." Ce qui est quand même un comble pour une caserne de pompiers...

La direction du service départemental d'incendie et de secours (Sdis) n'a pas souhaité faire de commentaire. Le syndicat n'exclut pas d'autres actions dans le futur pour se faire entendre.

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