Le dimanche 19 juin, peu après 23h00, Thierry Michel a photographié un orage particulièrement impressionnant. L'éclair a illuminé le ciel au-dessus de Charleville-Mézières (Ardennes), et le tonnerre a retenti avec force quelques secondes plus tard.
Il ne vaut mieux pas se trouver en-dessous. Depuis les hauteurs de Charleville-Mézières (Ardennes), le photographe Thierry Michel a été témoin d'un orage particulièrement spectaculaire.
Imaginez-vous un ciel noir qui vire au pourpre lorsqu'un éclair d'un blanc éclatant déchire le voile de la nuit. Et, une fois les trois branches de l'éclair dissipées, un formidable grondement de tonnerre.
C'est ce qu'a vécu le passionné, le soir du dimanche 19 juin 2022. Il met ses photographies en ligne sur Twitter et Facebook. Sur ce réseau social, son cliché a récolté pas moins de 1.500 appréciations, 150 commentaires, et 450 partages (voir la publication ci-dessous).
Contacté par France 3 Champagne-Ardenne, il explique avoir utilisé "une pose longue de cinq-six secondes. Je prenais des photos tout le temps de l'orage : j'appuyais, et pendant ces secondes, l'appareil enregistrait. La difficulté qu'il y a, c'est de régler l'appareil avec les bons paramètres. Si l'éclair est trop petit, on ne le verra pas; et s'il est trop fort, ça éblouit et ce sera tout blanc. Là, j'avais un compris dans l'ouverture et le diaphragme. Et j'appuyais tout le temps quand il y en avait beaucoup, que ça se rapprochait."
Une bonne surprise
"Quand j'ai vu l'éclair arriver, je me suis dit : ça va être chaud. Mais sur l'ordinateur, j'ai pu bien voir l'éclair et ses ramifications. C'était une bonne surprise." Sur près de 500 photographies, il faut le dire. "Il y avait la basilique dans le cadre, ça a donné une petite échelle." L'éclair apparaît ainsi monumental (voir la localisation sur la carte ci-dessous).
"Quelques secondes après, il y a eu le bruit. C'était impressionnant, ça m'a fait sursauter. Je m'attendais à voir des éclairs, là où j'étais [sur les hauteurs de la cité; ndlr], mais quand celui-là est apparu... J'ai été ébloui, tout a été illuminé. J'ai même cru que la photo était ratée." Eh bien non, il frisait même la perfection, "un vrai feu d'artifice".
Il faut dire qu'aucun rideau de pluie ne masquait la visibilité. Le photographe n'a pas pu en dire autant quand il a ensuite rangé son trépied et poursuivi l'orage (qui tournait) avec sa voiture et qu'il s'est mis à pleuvoir à seaux sur son pare-brise. L'occasion de rappeler que s'abriter dans son véhicule peut permettre de rééchapper à un orage surprise... mais on ne pourra pas en dire autant de la voiture.
De l'argentique au numérique
Dans la vie de tous les jours, Thierry Michel, 49 ans, ne fait pas que tout photographier. Même s'il est "curieux de tout", et pas seulement des orages : des coquelicots à l'art de rue en passant par la macro-photographie. Agent de la circulation à la SNCF, cet homme est un véritable amoureux des Ardennes comme de la photographie ("depuis longtemps").
Il a commencé son petit bonhomme de chemin avec un argentique : le vieux Kodak prêté par son père ("même le focus était manuel"). Il développait ses images en noir et blanc dans la cave familiale. Désormais équipé d'un Canon 5D Mark II, il ne risque pas d'arrêter : l'outil peut changer, mais pas la passion qui anime son utilisateur.