Depuis quelques jours, les Ardennes restaient suspendues à une décision du préfet. Pascal Joly a finalement décidé ce jeudi de ne pas augmenter l'impôt foncier de 22% pour éponger les dettes du Département.
Le préfet des Ardennes Pascal Joly devait rendre sa décision quant à l'augmentation ou non des impôts dans le département depuis quelques jours. La Chambre régionale des Comptes avait préconisé d'augmenter la taxe sur le foncier bâti de 22%, c'est-à-dire la part départementale des impôts fonciers. Finalement, le préfet a décidé de ne pas augmenter cette taxe, allant donc à l'encontre de ce qu'avait préconisé la Chambre régionale des Comptes.
Cette mesure serait justifiée par l'endettement du département des Ardennes. Il aurait notamment dû rembourser cette année 4 à 5 millions d'euros pour la ligne TGV ainsi que 11 millions d'euros à l'Etat pour une partie de l'autoroute A304.
Pierre Cordier, député et conseiller départemental des Ardennes, rappelle que "l'Etat s'était engagé il y a quelques années à payer à hauteur de 10 millions d'euros ou à participer dans tous les cas à la création de cette voie très importante pour le désenclavement de Charleville-Mézières".
Les élus du Conseil départemental avaient demandé un étalement de la dette. Ils avaient aussi eu recours à un nouvel emprunt, à hauteur de 4 millions d'euros. Mais la Chambre régionale des Comptes, alertée par le préfet des Ardennes, n'a pas été convaincue.
De précédentes hausses
Les préconisations de la Chambre régionale des Comptes connues, c'est désormais au préfet des Ardennes, Pascal Joly, de trancher.Après une hausse de la fiscalité départementale de près de 10% en 2017 et une nouvelle hausse de 1% au début de cette année, certains ne veulent plus entendre parler de hausse des impôts.
"Les communes et les agglomérations font beaucoup d'efforts pour maintenir leur fiscalité, pointe Jérémy Dupuy, conseiller départemental d'opposition (DVG). Mais aujourd'hui si le Département augmente encore la fiscalité, ce sera une situation de détresse totale pour les Ardennais."
Ni le préfet, ni le président du Conseil départemental n'ont souhaité s'exprimer sur le sujet.