Manif du 28 mars : jets d'acide, tir de mortier, quatre hommes poursuivis par la justice suite aux affrontements avec les forces de l'ordre

Le parquet de Charleville-Mézières (Ardennes) a fait état des suites judiciaires concernant cinq personnes gardées à vue suite à la manifestation contre la réforme des retraites le 28 mars dernier.

En marge de la manifestation contre la réforme des retraites, le 28 mars à Charleville-Mézières, de nouveaux affrontements violents s'étaient produits entre des casseurs et les forces de l'ordre. Ces affrontements ont donné lieu à des arrestations suivi de poursuites judiciaires.

Pour rappel, la manifestation avait rassemblé entre 4 000 et 8 000 personnes selon les sources, préfecture et syndicats. "En marge de ce mouvement, des violences graves avaient été perpétrées à l’encontre des forces de l’ordre qui ont subi de très nombreux jets de projectiles (pierres, billes d’acier, boulons...). De même, les forces de l’ordre ont subi des tirs tendus de mortier et des bouteilles d’acide ont été utilisées par les fauteurs de troubles. Neuf incendies avaient été déclenchés. Au total 18 individus ont été interpelés", précisaient les services de l'Etat au soir de la manifestation. 

Cinq personnes avaient été placées en gardes à vue, prolongées le 29 mars. Finalement, seules quatre personnes majeures ont été déférées ce jeudi 30 mars 2023. Le premier individu a été poursuivi pour le délit de "participation avec arme à un attroupement, par une personne dissimulant volontairement son visage afin de ne pas être identifié. Il a été condamné selon la procédure de comparution immédiate à une peine de quatre mois d’emprisonnement avec sursis et l’interdiction de détenir ou porter une arme soumise à autorisation pendant deux ans"

Prison avec sursis

Le deuxième individu était poursuivi pour participation avec arme à une manifestation ou réunion publique. Il a été condamné à trois mois d’emprisonnement avec sursis et l’interdiction de détenir ou de porter une arme soumise à autorisation pendant une durée de deux ans. 

Un troisième homme a été poursuivi pour le délit de "dissimulation volontaire du visage, sans motif légitime, lors d'une manifestation sur la voie publique accompagné de troubles ou risques manifestes de troubles à l'ordre public. Il sera jugé le 4 septembre 2023 devant le tribunal correctionnel de Charleville. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec l'interdiction de toute participation à une manifestation".

Le quatrième homme était poursuivi selon la procédure de comparution à délai différé, pour les délits de "dissimulation volontaire du visage, sans motif légitime, lors d'une manifestation sur la voie publique accompagné de troubles ou risques manifestes de troubles à l'ordre public, mais aussi dégradation ou détérioration de bien destiné à l'utilité ou la décoration publique lors de manifestation sur la voie publique, violence sur une personne dépositaire de l'autorité publique, sans incapacité lors de manifestation sur la voie publique". Il sera jugé le 2 mai 2023 à 13h30 devant le tribunal correctionnel. Le parquet avait requis son placement en détention provisoire. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de toute participation à une manifestation.

Enfin, la cinquième garde à vue a été levée, indique le parquet de Charleville, faute d’élément de preuve suffisant permettant de caractériser des infractions et d’engager des poursuites pénales.

Dans la soirée de ce jeudi 30 mars, une cinquantaine de personnes était rassemblées devant la préfecture des Ardennes à l’appel de plusieurs organisations pour dénoncer les violences policières. Comme dans d'autres villes de France, dont Reims, à la même heure. Dans le calme. La contestation contre la réforme des retraites était visée, mais aussi l'opposition au projet de mégabassine à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, qui a occasionné de nombreux blessés.

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