Angélique Devogelaere, originaire de Fumay (Ardennes), participera pour la première fois de sa vie aux championnats du monde de pêche à la mouche. La compétition aura lieu du 19 au 24 mai en République Tchèque.
C'est le rêve d'une vie qui devient réalité. Du 19 au 24 mai, l'Ardennaise Angélique Devogelaere participera aux championnats du monde féminins de pêche à la mouche en République tchèque. Elle y représentera l'Equipe de France, qui participera à cette compétition pour la deuxième fois de son histoire. La première fois, c'était il y a trois ans, et l'originaire de Fumay avait "loupé la sélection à l'époque".
Cette fois-ci, tout s'est passé comme sur des roulettes, pour le plus grand bonheur de la pêcheuse de grand-père en petite fille. "Quand on m'a annoncé que j'étais sélectionnée, j'ai fait mine de rien au téléphone, mais dès que j'ai raccroché, j'ai pleuré comme une enfant", confie celle qui a commencé la pêche à l'âge de cinq ans. "Je peux presque dire que je ne m'y attendais pas. Je dis presque, parce que j'ai quand même toujours tout fait pour. Mais quand j'ai enfilé mon t-shirt de l'Equipe de France pour la première fois, j'étais la plus heureuse", poursuit-elle, toujours sur un petit nuage.
Chaque poisson est relâché en vie
Sur place, elle disputera chaque jour une manche de trois heures, comme toutes ses coéquipières. L'objectif ? Engranger le plus de points possibles en pêchant. Chaque poisson pêché rapporte 100 points, et 20 supplémentaires par centimètre au-dessus des 20 centimètres minimum pour qu'un poisson soit comptabilisé.
Précision à apporter : chaque poisson est relâché, en vie, après avoir été mesuré par l'arbitre. "La fédération nous interdit la pêche avec ardillon. C'est une bonne chose, le respect des animaux et de la nature est évidemment quelque chose qui me tient à cœur. En quinze ans de pêche, j'ai gardé deux truites dans ma vie", précise la représentante de l'Equipe de France.
"Moi, j'y vais pour gagner"
Mais qu'en est-il objectif personnel ? "On vise le podium. Personnellement, moi j'y vais pour gagner. J'ai toujours été une compétitrice dans l'âme", affirme l'Ardennaise, qui pourrait être considérée officiellement comme sportive de haut niveau si elle revient médaillée.
Alors, à un peu plus d'un mois de la compétition, il ne reste plus qu'à s'entraîner et à se préparer. Cela tombe bien, celle qui travaille dans un collège vient tout juste d'entamer les vacances scolaires. Au programme ces prochaines semaines : "entraînement de pêche tous les jours, préparation physique, puis la préparation des mouches et du matériel nécessaire", détaille Angélique Devogelaere.
Rendez-vous à partir du 19 mai pour suivre les résultats de l'Equipe de France féminine en République tchèque, pays que la pêcheuse a d'ailleurs déjà visité par deux fois. Mais il faut le dire, "quand on voyage pour une compétition internationale, ça a une autre saveur".