Face à un possible relâchement de la population à l'approche des fêtes de fin d'année, le centre hospitalier intercommunal Nord-Ardennes veut alerter sur les risques du Covid-19 dans un clip publié sur Youtube, jeudi 3 décembre.
"Il y a toujours le risque, celui qu'on ne vous montre pas toujours. Celui d'être plongé dans un coma artificiel car la maladie fragilise trop votre corps, celui d'être nourri par une sonde naso-gastrique, celui de peut-être jamais se réveiller". La vidéo est sobre, le message fort. Le Centre Hospitalier intercommunal nord-Ardennes a publié jeudi 3 décembre un clip de sensibilisation aux risques du Covid-19, en collaboration avec la ville de Charleville-Mézières et la préfecture des Ardennes.Ah, encore un clip de prévention ! – direz-vous. Mais celui-ci a de différent qu'il nous immerge complètement, pendant une minute complète, dans le quotidien du personnel du Centre Hospitalier intercommunal nord-Ardennes. Sans essayer d'édulcorer la réalité, on y voit des corps faibles et inconscients, car trop affaiblis par le Covid-19.
Des chiffres toujours alarmants dans les Ardennes
A l'approche des fêtes de fin d'année, l'hôpital veut surtout rappeler qu'il ne faut pas relâcher ses efforts mais continuer de respecter les gestes barrières pour se protéger du virus. D'autant plus que les chiffres du département des Ardennes de ces dernières semaines font partie des plus mauvais de la région Grand-Est.Selon le dernier bilan de l'Agence régionale de santé, le département enregistre un taux de positivité de 14,3 % et un taux d'incidence de 215,8 nouveaux cas pour 100 000 habitants, pour la semaine du 23 au 29 novembre 2020. En comparaison, pour la même semaine, le deuxième taux d'incidence le plus élevé de la région est 159,2 nouveaux cas pour la Moselle, le plus bas étant la Marne avec 73,6. Quant au taux de positivité, celui de la Haute-Marne est le deuxième plus important (12,5) et le plus faible celui de la Marne (7,5).
Le Centre Hospitalier intercommunal nord-Ardennes continue donc d'avertir : "90% des gens supportent le Covid-19, mais, et si vous faisiez partie des 10% restants ?"